jeudi 20 octobre 2016

Un jugement de divorce très parlant

J'ai dernièrement profité d'une visite aux Archives de Paris pour un client pour faire quelques recherches personnelles. Comme vous le savez sûrement, ce sont souvent les cordonniers qui sont les plus mal chaussés ;-)

Je vais vous parler du couple Louis Alphonse LIGNER / Marie BELA. Ils apparaissent à la génération 7 si on part de mes fils, pour moi ce sont mes AAA grands-parents.

Le couple Ligner/Béla
Recherches personnelles

En trouvant leur acte de mariage, en date du 17/12/1881 à Paris 20è, comme c'est le cas parfois, j'ai noté une mention de divorce, mais sans y prêter plus d'attention que cela, les divorces que je trouvais jusqu'ici dans les registres d'état civil étant très peu parlant. Mais cette fois, je me suis dis que j'allais le chercher, entre deux levées aux archives. Et bien m'en a pris, vu la découverte.

Dans le dit jugement de divorce devant le Tribunal de la Seine, en date du 31/12/1900, on en apprend de belles sur Marie BELA. Le divorce est demandé par le sieur LIGNER, qui n'en peux plus (et c'est peu dire) du comportement de son épouse. On le comprend facilement.

Je vous passe les formules juridiques du jugement, passons directement aux attendus. Le sieur LIGNER a des griefs contre son épouse, que le tribunal lui a demandé de prouver.

"Attendu qu'il résulte
des témoignages recueillis que la Dame Lignier s'enivrait journel-
lement et vendait tous les effets du ménage et jusqu'aux portes
du logement  pour acheter des boissons alcooliques ; attendu
que, sans menace de coups, elle envoyait chercher de l'alcool
par ses enfants ; attendu que la Dame Ligner se montrait
constamment en état d'ivresse manifeste sur la voie publique ;
que ces faits constituent au regard de Ligner des
injures graves de nature à justifier la demande de divorce ;
[...] attendu qu'il est dans l'intérêt
des enfants mineurs issus du mariage qu'ils soient confiés à
la garde et aux soins de leur père ; par ces motifs, prononce
le divorce d'entre les époux Ligner avec toutes les conséquences
de droit à la requête et au profit du mari"

Je n'ai pas trouvé (ou cherché, c'est selon) les décès du couple, mais je me demande ce qu'est devenue Marie BELA. Je cherche d'ailleurs aussi ses parents, non mariés à sa naissance, et alors que seul son père l'a reconnu et que la mère n'est pas présente au mariage et que sa fille ne semble plus avoir de nouvelles d'elle.

jeudi 30 juin 2016

#ChallengeAZ - Z comme Z'est la fin

Et oui, c'est la fin du #ChallengeAZ pour cette année. Deuxième participation pour ma part (après 2013) et encore une fois au dernier moment. Avec des articles écrits très souvent au jour le jour ;-)

Mais, ce challenge m'a permis de redonner un coup de boost à mon blog, qui s'était appauvri depuis quelques mois. Il faut que je me tienne maintenant à écrire un ou deux billets minimum par mois, pour faire vivre ce blog.

Du point de vue des articles que j'ai écrits, j'ai profité de ce challenge pour écrire des billets que j'avais en réserve depuis plusieurs mois déjà. Notamment ceux sur les anecdotes que je croise au fil de mes recherches, personnelles ou professionnelles. Mais j'ai également mis à profit le challenge pour commencer à creuser certaines branches laissées presque à l'abandon (les cordonniers sont les plus mal chaussés comme le dit le fameux dicton !). Avec de nombreuses nouvelles recherches en perspective, ce qui est toujours passionnant, notamment sur Louis, cet enfant né de parents inconnus. Ou encore sur la branche patronymique de ma femme.

Merci à tous pour vos commentaires sur le site et vos favoris, mentions et like sur Twitter !

mercredi 29 juin 2016

#ChallengeAZ - Y comme Y a un truc qui cloche à Bonneuil-les-Eaux

Nous voici dans la paroisse de Bonneuil-les-Eaux (60) en 1787. En parcourant les registres, on découvre que quelque chose cloche dans cette paroisse...

Et c'est une des cloches justement, qui a été cassée en mai 1786, alors qu'elle n'avait été baptisée (et donc fondue) qu'en 1766. Qui dit une cloche refondue, dit donc aussi changement de nom pour cette cloche, car nouveaux parrain et marraine. Marie Madeleine Louise Nicole devient donc Marie Elisabeth. C'est plus court et certainement plus simple pour tout le monde ! ;-)

Archives en ligne de l'Oise - Bonneuil-les-Eaux
Registres paroissiaux - 1751-1790 - 1MI/ECA082R2 p696

L'an mil sept cent quatre vingt-sept. La moyenne
cloche des trois qui composent la sonnerie de cette paroisse,
& qui le dix-huitième jour du mois d'août mil sept cent
soixante six, avoit été bénite sous les noms de Marie
Magdeleine Louise Nicole, ayant été cossée le treizième
jour du mois de mai mil sept cent quatre vingt six, et
nouvellement fondüe, du poids de mil cinq cent soixante
dix-sept livres, fut cejourd'hui vingt troisième jour du mois
de juin, benite par moi Prêtre curé de Bonneuil et
dépendances soussigné, sous les noms de Marie-Elizabeth,
qui lui furent imposés par le Sr Pierre-Nicolas-Charles
Petiguy, Seigneur du quartier Grenoy, dit Monplaisir, de cette
paroisse, demeurant à Breteuil de ce diocèse, et par D. Marie-
Elizabeth-Geneviève-Angélique Depeaux, son épouse ; à la
quelle cérémonie étoient présents Messire Basile Adrien
Lefranc, desservant du Prieuré de St Nicolas & Mre Jean
Baptiste Danne, vicaire d'Esquennoy, secours de cette
paroisse, Pierre Antoine Cocuël, ancien chirurgien, marguillier
en charge, et Jean Baptiste De la Vaquerie, marguillier en
second, qui ont signé avec nous.

mardi 28 juin 2016

#ChallengeAZ - X comme les enfants morts-nés

Comme vous le savez peut-être, j'effectue le dépouillement des registres de certaines communes où habitaient mes ancêtres. Je rencontre donc souvent, malheureusement, des enfants morts-nés. Comment faire ? Faut-il les inclure ou non dans nos arbres ?

Pour ma part, j'ai décidé d'inclure ces enfants morts-nés dans mon arbre, sous le prénom X. Tout d'abord pour leur rendre une sorte d'hommage malgré tout. Leur mère les a mis au monde, parfois au prix de sa vie, et même seulement les citer permet de se rappeler d'eux. Ensuite, je pense que les intégrer dans mon arbre permet de mettre en perspective la vie d'un couple. Pourquoi une femme est morte jeune par exemple ? Cela pourrait s'expliquer par un décès en couche. Pourquoi un couple n'a que peu d'enfants ? Plusieurs décès à la naissance peuvent également expliquer cela.

Prenons l'exemple de Jean Mathieu LEJOUR, cultivateur à Buno-Bonnevaux (91), né en 1829 et décédé en 1888. Il est l'un des arrière-petits-fils du Sosa 780 de mes enfants.

Voici une image de sa descendance, tirée d'Heredis.

Descendance de Jean Mathieu Lejour
Recherches personnelles
 
Avec sa première femme Césarine DUCOUP, il a 3 enfants, qui vivront tous jusqu'à l'âge adulte. La 1ère fille sera mère-fille, les deux enfants suivants se marieront.

Lorsque sa femme meurt, il se remarie (même si je n'ai pas trouvé le mariage à ce jour) avec Florentine LUYZARD, de 15 ans sa cadette. Les naissances du couple seront très chaotiques. Un premier enfant naît, mais ne vit que deux mois. Ensuite, Florentine donnera naissance à 7 autres enfants, malheureusement tous morts-nés. On se rend compte que, si on n'avait pas indiqué les enfants morts-nés, on aurait pu croire que le couple n'avait eu qu'un seul enfant. Alors qu'il en a eu 8 au total, malgré le triste destin de 7 d'entre eux.

lundi 27 juin 2016

#ChallengeAZ - W comme Why (ou la découverte d'un trésor)

C'est vrai ça, pourquoi la généalogie ? C'est une des premières questions qu'un ami pose à un autre ami, qui vient de lui dire qu'il fait de la généalogie ? "Ah bon, de la généalogie ? Mais pourquoi ? "
Une célèbre pub avait répondu : "PARCE QUEEEEEEE". Pour ma part, l'explication est toute autre.

Jusqu'à mes 18 ans, je passais quasiment toutes mes grandes vacances chez mes grands-parents paternels, dans le Maine-et-Loire. Quand vous êtes jeune enfant, ça passe sans souci. Quand vous êtes un ado, c'est plus compliqué. Disons que vous vous ennuyez ferme ! Un jour, je vois sur le bureau de la maison un livre format A4 intitulé "Racines" et sous-titré "à Grand-Père Jacques Davy".

Collection personnelle

J'interroge alors ma grand-mère, qui me dit que c'est un livre sur la généalogie de la famille, écrit pour un cousin éloigné. La quoi ?? Généalogie ? Jamais entendu parler. Bref, je commence à feuilleter le dit livre, rempli de tableaux, de noms et d'actes. Et je me prends au jeu, petit à petit. Et on voit où j'en suis maintenant, complètement accroc, en faisant même mon métier. Un long chemin depuis ce jour.

L'auteur du livre est donc un des petits-fils de Jacques Davy, le dit Jacques Davy étant le frère de mon arrière-arrière-grand-père. Une fois dans le chaudron de la généalogie, j'ai bien sûr demandé à ma grand-mère de pouvoir faire une copie de ce livre, que j'ai donc chez moi. J'en épluche les informations au fur et à mesure, souvent pour vérifier des données, car non, je n'ai pas recopié bêtement ce qui y était écrit. Je fais les recherches moi-même. Même si paradoxalement, mes branches paternelles sont celles qui sont les moins fournies dans mon arbre.

Bien sûr, ce livre est indispensable pour toutes les informations qu'il contient sur mes ancêtres, mais il contient également beaucoup d'informations sur les descendants de toutes ces personnes présentes dans le livre. Et il raconte aussi certaines anecdotes. Concernant mes ancêtres directs, on notera par exemple celle concernant mon AAAGM, Christine Potentienne LAMOUREUX, qui aurait fait élever, en l'honneur de son fils Louis Philippe décédé pendant la guerre de 1870, la croix qui s'élève à l'intersection de la route de Faye-d'Anjou et du chemin qui descend aux Chasnières. Il faudrait que j'interroge ma grand-mère, pour pouvoir situer cette croix.

samedi 25 juin 2016

#ChallengeAZ - V comme Violence

Nous voici revenu à Maisse (91), pendant la période de la Révolution, en l'an XI. Napoléon est déjà Consul à vie et sera bientôt sacré Empereur.

Au fil de mes "épluchages" des registres de cette commune, je suis tombé sur l'acte de décès de Jean Jacques Delafosse. Rien de plus normal me direz-vous, que de trouver un acte de décès dans les registres d'état civil.

Celui-ci m'a interpellé.

"Suivant et ainsy qu'il résulte du procès verbal
dressé par le Capitaine Gillot magistrat de sureté de
l'arrondissement d'Etampes cejourd'huy vingt neuf
thermidor  l'an onze de la republique, que Jean
Jacques Delafosse ancien notaire a Maisse est décédé
de mort violente dans la nuit dernière, ainsy qu'il
est plus au long énoncé audit procès verbal duquel
a été extrait ce que dessus signé Gillot avec
paraphe"

L'acte suivant concerne le décès de sa femme, Marie Jeanne Faltin, également "décédée de mort violente".

Allons bon, voyons donc cet extrait du procès verbal dressé par le sieur Gillot.

Archives en ligne de l'Essonne - Maisse
Registres d'état civil - 4E_1875 - p34

Du procès verbal dressé par nous,
soussigné, Magistrat de sureté de l'arrondissement
d'Etampes, cejourd'hui vingt neuf thermidor
l'an onze de la république, il conste que jean
jacques Delafosse, ancien notaire à Maisse,
âgé de soixante dix neuf à quatre vingt ans,
et Marie jeanne faltin, sa femme, agée de
soixante dix sept à soixante dix huit
ans, sont décedés, de mort violente,
dans la nuit derniere, ainsi qu'il est
plus au long énoncé aud. procès verbal
duquel a été extrait ce que dessus.

Bref, nous n'en saurons plus ici. Il faut de toute façon que je me rende prochainement aux archives de l'Essonne, dans ce magnifique cadre du Château de Chamarande. J'en profiterai pour essayer de trouver ce procès-verbal. Mais bon, a priori, deux époux décédés d'une mort violente, en pleine nuit, il y a peu de doute sur le caractère criminel de cette affaire. Peut-être une tentative de vol à domicile qui aurait mal tournée ? Je vous en dirais plus bientôt si j'arrive à mettre la main sur ce procès-verbal.

vendredi 24 juin 2016

#ChallengeAZ - U comme Un + deux = trois

Il nous arrive de rencontrer des naissances de triplés dans les registres que nous feuilletons. Malheureusement, au XVIIIème siècle, il n'y a bien sûr pas de suivi de grossesse comme aujourd'hui. Souvent, la femme ne sait pas qu'elle attend plusieurs enfants. Autant dire que, le jour où les bébés naissent, ça doit souvent être la panique quand la sage-femme se rend compte qu'il y a plusieurs enfants à mettre au monde. Des bébés qui naissent très souvent bien avant terme et qui, dans les conditions de l'époque, n'ont que très peu de chances de survie, pour ne pas dire aucune.

Nous voici à Esquennoy, dans l'Oise, en 1751. Le 25 novembre, Elisabeth BERENGER, la femme de Nicolas BAUDRIS, met au monde des triplés qui, en plus de l'ondoiement à domicile, auront le temps d'être baptisés à l'église. Malheureusement, l'acte qui suit les actes de baptême est l'acte de sépulture des trois enfants. Leurs prénoms : Marie Anne Cécile, Marie Catherine et Marie Elisabeth.

Archives en ligne de l'Oise - Esquennoy
Registres paroissiaux 1751-1761 - 3E221/3 - pp9/10

mercredi 22 juin 2016

#ChallengeAZ - T comme Testament dans les registres paroissiaux

Retour à Buno-Bonnevaux, dans le sud de l'Essonne. Les registres n'étant pas en ligne avant 1716, je suis allé directement les consulter en mairie. Avec des registres en très bon état, réparés, reliés comme neuf. Un plaisir pour tout généalogiste.

Je tourne donc les pages, à la recherche des actes qui peuvent m'intéresser, soit à peu près tous ;-). En feuilletant le registre, entre deux actes de 1692, se trouve ... un testament !

C'est toujours une bonne surprise de retrouver un testament, surtout quand il est inséré dans les registres paroissiaux, et surtout avec des registres aussi anciens. La femme en question, Anne CATHELIN, est en très mauvaise santé et sur le point de décéder (son acte de décès se trouve d'ailleurs deux ou trois pages plus loin sur le registre). Elle va donc dicter son testament directement au curé, de peur qu'il ne soit trop tard ensuite. C'est la raison pour laquelle ce testament apparaît dans les registres paroissiaux.

Il faut savoir qu'Anne Cathelin et son époux Etienne Gaillard ont laissé un nombre très important de descendants dans les communes de Buno-Bonnevaux, Gironville-sur-Essonne ou encore Prunay-sur-Essonne. Entre 1660 et 1905, plus de 420 personnes nées dans les dites communes ont ce couple comme ancêtres communs.

Je vous en transcris quelques extraits et vous mets l'intégral du testament en question.

Fut présente en sa personne Anne Cathelin demeurante
a Buno estant au lit malade néant moins saine d'esprit,
memoire et entendement ainsy qu'il est apparu a moy curé
du dit lieu soussigné et aux tesmoins cy apres nommés. Laquelle
considerant qu'il nest rien de plus certain que la mort, et rien de
plus incertain que l'heure d'icelle, a voulu faire son testament
et ordonnance de derniere volonté qu'elle a dicté et nommé a
moy curé dudit Buno en la maniere qu'il sensuit.
Premierement recommande son ame à Dieu, a la Glorieuse
Vierge Marie, a St Michel, son ange gardien, Ste Anne, St
Leger et a tous les Saints qu'elle prie estre ses intercesseurs
envers Dieu
Item veut la dite testatrice qu'apres son deuil son corps soit
inhumé dans la sepulture d'Etienne Gaillard son mary
et qu'un service soit celebré ainsy qu'il plaira a Louis
Lespicier son gendre
[...]
 Archives communales - Buno-Bonnevaux (91)
Registres paroissiaux 1674-1710

mardi 21 juin 2016

#ChallengeAZ - S comme Situation géographique

Quand on fait de la généalogie, on cherche à savoir d'où viennent nos ancêtres, où ils vivaient, où ils sont nés. Quand je remets un dossier de recherche à un client, en plus des données d'état civil, de l'arbre, et d'autres documents divers, je lui donne aussi une cartographie.

Cette cartographie des naissances est à mon avis essentielle. Elle permet déjà de mieux se repérer dans l'espace. Tout le monde n'est pas forcément un as de la géographie et des départements ! Ensuite, elle va surtout cartographier l'évolution des lieux de naissance selon les générations. Nos ancêtres voyageaient peu, c'est une généralité souvent admise. A tort ou à raison, c'est un autre débat. Mais cette cartographie permet justement de faire un point sur ce sujet. Au fil des générations, on identifie alors les principaux foyers géographiques de nos ancêtres.

En voici l'exemple pour les ancêtres de mes enfants. Je vais juste vous montrer les 4ème et 5ème générations, mais l'éparpillement géographique est assez éloquent, visuellement parlant.
On a à la 4ème génération 5 départements représentés. En passant à la génération suivante, on a déjà 9 départements. L'éparpillement s'enclenche, ce qui est d'autant plus normal avec des ancêtres nés à Paris.

Répartition géographique des naissances 4ème génération
Recherches personnelles


Répartition géographique des naissances 5ème génération
Recherches personnelles

#ChallengeAZ - R comme Rouge Feu à Faverges

Faverges est une petite commune située en Haute-Savoie. En 1783, elle fait partie du Duché de Savoie. Le curé de l'époque nous laisse un témoignage terrible sur l'incendie qui s'est déclaré dans le village le 19 avril 1783.

Cinq personnes ont péri dans l'incendie, plus de soixante maisons sont touchées. Heureusement, la solidarité est de mise pour porter secours aux personnes touchées par cet incendie.

Archives en ligne de Haute-Savoie - Faverges
Registres paroissiaux 1743-1787 - E DEPOT 123/GG 2 - pp426-427

Le dix neuf d'avril 1783 le feu a pris à la maison qui domine sur le pont en entrant à droite
du côté d'Ugine, sur les trois heures apres midi, et dans un quart d'heure l'incendie s'est étendu
par devant et par derrière, et a dévoré toutes les maisons et ce qui étoit dedans
depuis celle de Mr Truchet, jusqu'à celle de Mrs Coquet et Perret sur la place
exclusivement il s'étoit même porté au chateau, il a brulé le marrinet de Deripes la grange
qui est devant, et celles de la biolle. Cinq personnes ont péri dans les plus rapides
flammes. Mrs les religieux de Tamié ont donné un secours bien digne, de mémoire
ils ont fait distribué d'abord quarante louis et de là deux charges de foin jusqu'à la moisson. Mrs les religieux
de Talloires ont aussi montré leur charité, Monseigneur Biord evêque de Genève
a montré le premier l'exemple en m'annonçant les largesses qu'il a envoyées par
une occasion sure qu'il demandoit. Dans cet incendie quatre vingt deux ménages
ont été dévorés et neuf maisons découvertes pour couper le feu ; et empecher
la perte du reste du bourg. Soixante maisons et une douzaine de granges ont ???
Ainsi malheureusement est arrivé. L'incendie a pris à des ??? derrière le ??? et
de là s'est porté a des pailles qui pendoient du plancher dessus.

lundi 20 juin 2016

#ChallengeAZ - Q comme Quatre mariages et trois enterrements

Je vais sûrement vous décevoir. Non, je ne vais pas vous parler ici de Hugh Grant ou d'Andie MacDowell.

Non, je vais simplement vous parler de François JEUILLY, humble manouvrier de l'Yonne. Il est né à Chevillon (89) le 14 brumaire an IX (05/11/1800), de Vincent JEUILLY et de Marie LOUP.

Il se marie le 27/10/1824 à La Ferté-Loupière (89), avec Marie Edmée LECOMTE. Malheureusement, celle-ci décède le 31/12/1829.

Ni une, ni deux, François se remarie le 27/10/1830, toujours à La Ferté-Loupière, avec Marie Louise VILAIN.  Malheureusement, quelques années plus tard, celle-ci décède également, le 07/04/1839.

François est encore jeune et n'a pas envie de finir sa vie seul. Il se remarie le 06/11/1839, à Perreux (89), avec Marie Madeleine GREMET. Et il devient sans le savoir le Sosa 174 de mes enfants. Mais le sort s'acharne sur François. Sa 3ème épouse décède le 24/01/1845.

Avec un (des ?) enfant en bas-âge, François va se remarier, une 4ème fois ! Il épouse à Perreux Marie PREVOST le 06/05/1845. Et il devient cette fois-ci le Sosa 168 de mes enfants.

Encore un bel implexe. Où on se rendra compte quelques années plus tard que Georgette Angelina JEUILLY, l'arrière-petite-fille de François, est la fille de deux "demi-cousins".

Ascendance de Georgette Angelina JEUILLY
Recherches personnelles

samedi 18 juin 2016

#ChallengeAZ - P comme un Plexe

Quoi ? On m'accuse de tricher ? J'avoue, c'est vrai ;-)

En effet, plexe ne veut rien dire, vous aurez bien compris que je vais vous parler d'implexe. Cet ancêtre qui apparaît plusieurs fois à des endroits différents de votre généalogie. Et j'avoue que j'aime encore plus ces implexes quand ils concernent des générations différentes.

Je vais ici vous parler de Jean DUVAU. Il serait né vers 1655 et est décédé le 11/03/1695 à Buno-Bonnevaux (91). Dans une paroisse qui doit avoir à l'époque entre 300 et 350 habitants, il y a forcément des chances que les lignées se croisent et se mélangent.

Par son 1er mariage avec Jeanne HAUTEFEUILLE, Jean DUVAU est le Sosa 1744 de mes enfants (11è génération). Lorsque celle-ci meurt le 25/02/1684, deux des cinq enfants nés de leur mariage sont encore vivants. Jean va donc se remarier rapidement. Il épouse Catherine BENARD le 05/06/1684 à Buno-Bonnevaux. Et devient sans le savoir le Sosa 3424 de mes enfants (12è génération). Inutile de vous préciser que, vu les dates dont nous parlons, Jean DUVAU est un des plus anciens ancêtres dans mon arbre. Un petit visuel pour faciliter les repérages.

Ascendants de Madeleine Berthe DASSY
Recherches personnelles

vendredi 17 juin 2016

#ChallengeAZ - O comme Oh la (double) belle cloche !

Quand on parcourt les registres, du début du XVIIIè siècle, on est forcément toujours surpris de voir une belle écriture, surtout isolée sur un quart de feuille blanche. Quel ne fut donc pas mon étonnement, en feuilletant un registre paroissial compris entre 1706 et 1737, de découvrir un mot écrit en ... 1833 ! Nous sommes à Nantes-en-Rattier, dans l'Isère.

En voici la transcription.
La cloche dont il est parlé cy contre
s'est fendue de bas en haut, en sonnant
la jour de la St Marc 1831, pendant
qu'on fesoit la procéssion à la croix de
Larenier
Le 3 7bre 1833 la cloche ci dessus a été
refondue, et on a ajouté trois quintaux de
nouvelle matière ; en sorte que la nouvelle
cloche pèse 1034 kgs. Elle a été bénite par
cinq prêtres et montée au clocher le 5 7bre
elle a été fondue à coté du four public
au Serret, ainsi l'atteste le soussigné

On apprend donc que la cloche du village, dont je vais transcrire la bénédiction un peu plus loin, s'est fendue le jour de la Saint-Marc de 1831, soit le 25 avril. On connaît l'importance des cloches pour la vie d'un village, surtout pour un petit village d'à peine 620 habitants à l'époque. Elles rythment les journées, au son des différents carillons. Elles indiquent l'heure, mais aussi la messe par exemple. Et pourtant, il aura fallu près de 2 ans et demi avant qu'elle ne soit refondue. Mais il est quand même magnifique qu'un prêtre (car je suppose que c'est le prêtre de 1833) prenne le temps de feuilleter les registres paroissiaux pour mentionner cette refonte de la cloche. Quant au poids de cette cloche, on atteint avec l'ajout de métal la tonne !

Mais l'acte initial de bénédiction de la dite cloche est aussi très intéressant, notamment sur la manière dont est payée cette cloche.

Archives en ligne de l'Isère - Nantes-en-Rattier
Registres paroissiaux - 1706-1737 p64
 
Le vingt deuxième jour du mois de novembre
mil sept cent dix neuf nos avons fait la benediction
de la grosse cloche de cette paroisse pesant huit
quintaux qui reviennent y compris la façon ou
le dechet du metail a mille hores dont la communauté
en a payé cinq cent de rembourcement des fourrages
fournis en 1706 et le restant sera payé par les contables
a la ditte communauté sur leur rendement de compte en qualité
de consuls. Le sieur Clavier archipretre de la mure en a
fait la benediction assisté du Sieur critton curé cievol (?)
morel curé de St Laurant de pellasol curé de la vallette
chant chapelain du molinvieux a la valdent Miard
vicaire de la mure le parrain a esté Sr pierre terra
chatelain du mandement qui a donné vingt trois hores
et la marraine Louise bard qui luy a imposé son
nom et et qui en reconnaissance de cette honneur a payé
dix huits chandeliers argentées des petits autels en foy
de ce jay signé


jeudi 16 juin 2016

#ChallengeAZ - N comme les Nardon à Milly-la-Forêt

La commune de Milly-la-Forêt se situe dans le sud du département de l'Essonne, à la frontière de la Seine-et-Marne, et non loin du Loiret. Le fameux triangle généalogique des ancêtres paternels de ma femme.

Une halle (classée aux Monuments Historiques) y est construite à la fin du XVè siècle, ce qui permet alors à Milly-la-Forêt de disposer d'une des principales foires de la région. Henri IV fait plusieurs séjours dans la ville, celle-ci disposant alors d'un relais de poste. Les routes vers Lyon s'écartant petit à petit d'elle, la ville perd peu à peu de son intérêt. Mais elle devient un lieu de villégiature. Jean Cocteau y passe notamment une partie importante de sa vie et y décède. Il y est d'ailleurs enterré, dans la Chapelle Saint-Blaise-des-Simples. La maison où il habitait est devenue un musée.

Mais ce sont surtout les ancêtres de ma femme qui m'ont fait m'intéresser à cette commune. C'est dans cette ville qu'est né son grand-père paternel. Et ses ancêtres patronymiques sur plus de 10 générations, jusqu'à la fin du XVIIè siècle. A l'exception d'un, né à Courances, commune voisine de Milly-la-Forêt. Les ancêtres de ma femme ont d'ailleurs peut-être croisé ceux de M. Gazette des Ancêtres ;-)

Et encore, je dois pouvoir remonter un peu plus. Mais à l'époque de mes recherches sur cette branche, il y avait des lacunes dans les archives en ligne. Ces lacunes ont été réparées, grâce aux registres communaux et il existe maintenant des registres avant 1630 ! A ajouter donc à ma liste de recherches à faire (liste déjà beaucoup trop remplie, bien sûr).

Ascendance de René Ambroise Nardon
Recherches personnelles

mercredi 15 juin 2016

#ChallengeAZ - M comme Mariage entre Sosas

Pour rappel, la numérotation Sosa-Stradonitz nous permet d'identifier par un numéro unique chacun de nos ancêtres dans des recherches ascendantes. Je vous passe ici le calcul des dits numéros, que vous devez connaître, sinon regardez par ici.

Vous allez me dire, quoi de plus normal pour deux Sosa d'être mariés (ou au moins concubins) ? Et vous avez raison, sans cette union de Sosa, pas d'enfant et donc pas de descendance et donc pas de nous.

Mais là, il s'agit d'un mariage un peu particulier.

Pierre COURTELLEMONT est le Sosa 836 de mes enfants. Il apparaît à la génération 10. Il serait né vers 1705. Il se marie avec Catherine BRUNET le 21/07/1727 à Maisse (91). Au décès de celle-ci, il va se remarier, mais pas avec n'importe qui.

Marguerite MINIER est le Sosa 853 de mes enfants. Elle apparaît également à la génération 10, mais dans une toute autre branche. Elle serait née vers 1701. Elle se marie le 21/06/1718, à Maisse également, avec Antoine PETIT. Au décès de celui-ci, elle a encore 5 enfants en vie, dont la dernière n'a que 3 ans. Elle va se remarier, mais elle va attendre 9 ans pour ça.

Vous me voyez donc venir. Pierre COURTELLEMONT et Marguerite MINIER se marient le 09/10/1753 à Maisse. Malheureusement, elle décèdera 4 ans plus tard, à peine. Pierre se remariera ensuite une dernière fois, peu de temps avant de mourir.

Ascendance Jules Dassy
Recherches personnelles

mardi 14 juin 2016

#ChallengeAZ - L comme Louis, trouvé sous les halles

J'ai découvert Louis quand j'ai commencé à remonter les branches de ma grand-mère paternelle.

Recherches personnelles

Louis est le Sosa 306 de mes enfants, il est donc de la 9ème génération. Il apparaît pour la première fois sur l'acte de mariage de sa fille, Jeanne, qui se marie le 15/10/1848 à Saint-Lambert-du-Lattay avec Jean MEGE. Enfin, il n'y apparaît que brièvement, car il n'est pas présent à ce mariage. En effet, il est décédé déjà plus de trente ans auparavant.

Je cherche naturellement le mariage de Louis avec Louise Morin à Somloire, commune de naissance de leur fille. Je le trouverai finalement dans la commune limitrophe de La Plaine. Louis y est dit fils de père et mère inconnus, né à Argenton-Château, non loin de La Plaine, mais dans le département voisin des Deux-Sèvres.

Louis est à ce jour la seule personne dans mon arbre qui est née de père et de mère inconnus. Il faudra que j'aille aux AD des Deux-Sèvres pour voir s'il existe un dossier à son nom. Il a forcément été placé dans une famille. Peut-être pourrais-je trouver quelques informations supplémentaires sur lui.

A noter que sa fille a "récupéré" le prénom de son père comme nom de famille, ce qui était fréquent à l'époque pour les enfants nés d'un père "enfant naturel".

Voici l'acte de naissance de Louis, "trouvé sous les halles".

Archives en ligne des Deux-Sèvres - Argenton-Château
Registres paroissiaux 1780-1792 - 1 MI EC 241 R 678

Le dixieme jour de juin mil sept
cent quatre vingt douze Louis
enfant trouvé sous les halles
la nuit derniere né de père
et mère inconnus a ete baptisé
par moi soussigné. A ete parain Louis
guerin garçon et la maraine genevieve
Baudouin qui ne signent

lundi 13 juin 2016

#ChallengeAZ - K comme Khé

Une des rares lettres personnelles dans ce Challenge AZ.

Olivier Georges SIGNORATO était le frère aîné de mon grand-père maternel. Il est né en 1926 à Dixmont, dans l'Yonne. En 1946, il commence son service militaire et part rapidement en Indochine, pour cette Guerre d'Indochine qui coûtera si cher en hommes à la France.

Malheureusement, il fera partie des nombreux soldats morts sur place. Sa fiche sur le site Mémoire des Hommes nous indique qu'il est tué au cours d'une attaque le 07/05/1948 à That Khé, ex Tonkin. Il était Caporal au sein du 1er Régiment d'Infanterie Coloniale Marocaine. Il porte donc la mention de Mort pour la France.

Source : Mémoire des Hommes

samedi 11 juin 2016

#ChallengeAZ - J comme Jumeaux de trois jours

Dans le cadre de mes recherches sur les communes du sud de l'Essonne dont sont originaires la plupart des ancêtres paternels de ma femme (Maisse, Gironville-sur-Essonne, Boigneville, Buno-Bonnevaux notamment), je me suis pris d'affection pour Léger Jeulin. Aucune raison particulière à cela, il n'est même pas un ancêtre direct de mes enfants. Malgré tout, peut-être est-il le neveu de Gillette Jeulin, leur Sosa 6245 (génération 13) ? Pour en savoir plus, les registres ne m'apprendront rien (nous sommes entre 1640 et 1670), il faudrait que j'aille aux AD91 pour fouiller les archives notariales.

Non, ce sont d'autres raisons qui m'ont amené à m'intéresser à lui. Tout d'abord, sa première femme (il a été marié trois fois) s'appelle Philippe. Pas de mariage pour tous à l'époque, juste que Philippe peut être au XVIIè et au XVIIIè un prénom féminin. On peut rencontrer également Philippesse , qui n'est pas forcément beaucoup plus féminin ;-)

Ensuite, les enfants avec sa 1ère femme. Léger Jeulin et Philippe Desroziers se marient le 26/04/1695 à Prunay-sur-Essonne (91). Philippe tombe rapidement enceinte, comme très souvent à l'époque. Mais tout ne se passe pas forcément comme prévu. Elle accouche le 27/12/1695 d'un fils, que les époux prénomment Nicolas. Soit les époux ont fauté avant mariage, soit l'accouchement est prématuré de quelques semaines. Et c'est cette seconde hypothèse que je privilégie. Voyons d'abord l'acte de naissance de Nicolas Jeulin.

Archives communales - Buno-Bonnevaux
Photographie Cyril Davy

Cet acte est classique, rien d'exceptionnel.

Le vingt septième decembre mil six cent quattre
vingt quinze Nicolas nay de ce jour fils de Leger
Jeuslin et de Philippe Desroziers ses père et mere
de cette paroisse mariés ensemble a receu les cérémonies du baptesme
par moy curé soussigné, auxquelles il a eu pour
parein Nicolas Desroziers demeurant a Ondreville
et pr mareine Marie Jeuslin femme de Nicolas
Lesperon de cette paroisse. Il avoit esté baptisé par
Jeanne Penot sage femme qui na pu signer ny la
mareine

Malheureusement, comme trop souvent, l'acte suivant est celui de son décès, deux jours plus tard. Mais c'est l'acte qui suit ce décès qui m'a interpellé. En effet, trois jours après la naissance du petit Nicolas Jeulin, la dite Philippe Desroziers accouche de nouveau, donc du frère jumeau de Nicolas. A l'époque, pas d'échographie et de surveillance continue de la grossesse. Et le dit jumeau est viable, pas mort-né en tout cas. Voyons cet acte.

Archives communales - Buno-Bonnevaux
Photographie Cyril Davy

Le 30 decembre 1695 la dite Philippe Desroziers femme
du dit Leger Jeuslin est accouchee d'un second fils qui a
esté baptisé par la susdite Jeanne Penot et a receu les
ceremonies du bapteme par moy curé soussigné ayant pr parein René
Jeuslin et pr mareine Louise Godin qui n'ont  pu signer
il a été nommé Leger

La curé est tellement abasourdi par ces jumeaux de trois jours qu'il a failli en oublier le prénom du second ! Malheureusement, l'acte qui suit est l'acte de décès de ce second jumeau.

vendredi 10 juin 2016

#ChallengeAZ - I comme Inconnu ou presque

Nous voici maintenant à Maisse, sud est de l'actuel département de l'Essonne, aux limites du Loiret et de la Seine-et-Marne. Commune qui m'est chère, car une grande partie des ancêtres de ma femme y a vécu. J'ai commencé (et effectué à peu près à 50%) le relevé (quasi intégral) des registres de cette commune et j'ai commencé à en photographier le cimetière.

Au détour d'un registre, je tombe sur un acte qui, forcément, interpelle. Dans la marge est écrit "Décès d'un inconnu". Mais nous allons nous rendre compte que cet inconnu ne l'est pas tant que ça. A mon avis, il est surtout déclaré inconnu, car n'étant pas du coin.

On découvre (copie en est insérée à l'intérieur du registre) qu'il possède sur lui un billet de sortie de l'Hôpital du Val de Grâce.

Archives en ligne de l'Essonne - Maisse
Registres d'état civil - 4E_1875

Du dix mars l'an mil huit cent sept
Acte de décès d'un inconnu decedé le
neuf mars à cinq heures du soir chez le
sieur Toussaint Minier aubergiste (n'ayant
dautre papier qu'une feuille de route moitié déchirée)
ou etoit inscrit mois de février 1807 a l'hôpital
militaire a paris par billet est sorti
cejourd'huy trois du mois de mars
1807 [...]
d'apres les renseignements que nous avons
pu recueillir cest un conscrit parti depuis
deux mois de moulin en bourbonnois. Son
etat paroissoit être cultivateur vetu d'un
gilet pantalon gris melé foncé et un
autre gilet blan le tout en gros lainage
taille d'environ cinq pied deux pouce n'ayant
reconnu aucune marque ni cicatrice sur son
corp nous avons trouvé xxx en argent
dont partie a servie pour le faire enterez [...]


Quant au billet en question, il nous en dit en peu plus sur son identité.

Archives en ligne de l'Essonne - Maisse
Registres d'état civil - 4E_1875

Billet de sortie
58e régiment d'infanterie de ligne 8e Bataillon 8e Compagnie
Le nommé Jean Segaud chasseur agé de 19 ans natif de
Cindré canton de Jaligny departement de l'allier domicilié de droit
a cindré entré le dix sept du mois de fevrier 1807 a lhopital
militaire du val de grace par billet est sortie ce jourd'huy
trois du mois de mars 1807

jeudi 9 juin 2016

#ChallengeAZ - H comme Hollandais, ces soldats

Nous changeons complètement de région pour atterrir à Breteuil, dans l'actuel département de l'Oise. La commune se situe quasiment au centre d'un triangle Amiens-Beauvais-Compiègne.

Nous voici au début de l'an 3, pendant la Révolution Française. La France, en plus des remous créés par la dite révolution, doit affronter la Première Coalition. Techniquement, c'est la France qui déclare la première la guerre au Roi de Hongrie et de Bohème en 1792. Les mois et les années suivantes verront s'affronter les belligérants, que ce soit dans le nord de la France, en Belgique ou aux Pays-Bas notamment.

1794 fut le théâtre de nombreuses batailles :
- la Bataille de Tourcoing en mai 1794, remportée par la France
- la Bataille de Tournai toujours en mai 1794, remportée par les Coalisés
- la Bataille de Fleurus en juin 1794, remportée par le France. Cette bataille voit par ailleurs la première utilisation militaire d'un ballon d'observation
- la Bataille de Sprimont en septembre 1794, remportée par la France

Lors de ces différentes batailles, la France a probablement fait de nombreux prisonniers, et a priori certains d'entre eux ont atterri à Breteuil, pas si loin finalement des différents théâtres d'opération.

On trouve leurs traces dans les registres des décès de cette période. Je ne trouve en revanche trace nulle part de ce 8 fructidor an 2 lors des diverses batailles, si certains ont des informations, n'hésitez pas.

On trouve de même des soldats français décédés également sur ce même champ de bataille.

En date du 18 vendémiaire an 3

Archives en ligne de l'Oise - Breteuil
Registres d'état civil - 2MI/ECA 104 R5

[...] lesquels
nous ont déclaré que Kleckener, hollandois natif de
Masto Sergent au Régiment Douglas fait prisonnier
à l'Ecluse le huit fructidor dernier, est mort ce jour d'huy
en la maison de l'hospice de cette commune [...]

En date du 23 vendémiaire an 3

Archives en ligne de l'Oise - Breteuil
Registres d'état civil - 2MI/ECA 104 R5

[...] lesquels
nous ont déclaré que Tricouge né suisse, servant
dans le Régiment Darmstadt hollandois fait prisonnier
à l'Ecluse el huit fructidor dernier est mort ce jour d'huy
en la maison de l'hospice de cette
commune [...]

Et beaucoup d'autres actes du genre sur les pages suivantes.

mercredi 8 juin 2016

#ChallengeAZ - G comme Géomètres amateurs

Nous restons dans la commune actuelle de Miramont-de-Guyenne (Lot-et-Garonne), mais dans l'ancienne paroisse Saint-Etienne de Befferry. Je conseille d'ailleurs au passage à ceux qui ne connaissent pas cette ville d'y passer faire un tour, notamment pour y découvrir sa bastide.

Cette commune est située entre Agen (47) et Bergerac (24), un peu à l'est de Marmande. Et est limitrophe d'Armillac, dont nous allons parler dans l'acte qui nous intéresse.

Source : Google Maps

Nous voici donc chemin faisant avec les curés desdits Armillac et Befferry. Le but est de délimiter plus précisément ces deux paroisses, pour des raisons administratives mais aussi, à n'en pas douter, pour des questions de (gros) sous. Pour essayer d'être le plus juste possible, on emmène les plus anciens paroissiens pour aider à la tâche. Dommage que le registre soit tâché sur une partie du texte, qui nous gâche en partie la compréhension de certains passages.

Archives en ligne du Lot-et-Garonne - Miramont-de-Guyenne
Registres paroissiaux 1739-1792 - E SUP_1483

Ce jourd huy 30 juillet 1768 Mr le curé d'armillac et moy
nous sommes transportéz avec les plus anciens de nos paroissiens
connaissant mieux que nous la divise de la paroisse d'Armillac
d'avec celle de Befferry, et avons fait piqueté la dite divise
qui prend a quarante pas ou trente neuf depuis le coin de la maison
de Mademoiselle Briffaut en suivant le chemin ou il y a un picquet placé
dès aujourd'huy en suivant en droite ligne au ruÿsseau de xxx
dupar (?) qui est au coin du jardin du dit Briffaut portage xxx
et près de meme qu'un petit ruisseau xxx ou il y a aussi xxx
sur le terrier ou un coignassier. Route ou la xxx
d'armillac avait accoutumé de passé avant qu'on ne defrichat quelque
lambeau de pré, et pour ne pas gater et domagé le terrain en
semance, Mr le Curé d'armillac passe au dessus de la maison
de Mademoiselle Briffau. Ce a quoy j'ai consenti quoy que cela feut
dans ma paroisse, sans toutefois me porter aucun prejudice ny a mes
successeurs.

mardi 7 juin 2016

#ChallengeAZ - F comme Feu de Joie à Miramont

Nous voici maintenant en janvier 1782 à Miramont-de-Guyenne, dans l'actuel département du Lot-et-Garonne, paroisse Notre-Dame-de-Miramont.

Début janvier 1782 est organisé un feu de joie, un grand feu allumé en plein air lors de réjouissances publiques. Quelles sont les réjouissances en question ?

Tout d'abord "la naissance de Monseigneur Le Dauphin". Louis XVI est roi depuis déjà 7 années, quand Marie-Antoinette met au monde le 2ème enfant du couple, leur 1er fils. Louis Joseph Xavier François de France naît le 22 octobre 1781. Malheureusement, il mourra le 4 juin 1789.

Ensuite le feu de joie célèbre également "la victoire remportée par Mr le comte de grace sur les anglois". La France a pris part à la Guerre d'Indépendance des Etats-Unis. Et y prit même une part importante, d'abord par la fourniture de matériel et d'aides en faveur des Insurgés américains, qui ne voulaient plus des colons anglais, ensuite par un apport d'hommes. Notamment lors de la Bataille de Yorktown, qui fut un tournant décisif de cette guerre.

Cette Bataille oppose les insurgés américains et leurs alliés français commandés par le Comte de Rochambeau aux Britanniques commandés par Lord Cornwallis. La flotte française (dirigée par l'Amiral de Grasse, que nous retrouvons donc) assure le blocus du port de Yorktown, alors que les troupes franco-américaines encerclent la ville, puis l'assiège. Lord Cornwallis, qui commande les forces anglaises, se rend, avec ses troupes, soit 7500 hommes. On est donc assez proche des 8000 hommes dont parle notre curé, par-delà les océans.

Archives en ligne du Lot-et-Garonne - Miramont-de-Guyenne
Registres paroissiaux 1767-1792 - E SUP_1481

Transcription du début de l'acte
Le six janvier 1782 la communauté a fait un feu de joye
a l'occasion de la naissance de Monseigneur Le Dauphin
et de la victoire remportée par Mr le comte de grace
sur les anglois par la prise de Cornualis fait prisonnier
avec toute la garnison de huit mille hommes dans la
ville d'hyork en amerique. Mrs les consuls ont conduit
le cure de l'eglise en procession jusqu'au bucher dressé au
foirol, la bénédiction a été faite, et il a été allume par
le sr curé conjointement avec mrs les consuls chacun a sa
loge au nombre de trois. On a fait de suite une decharge et
le sr cure a autorisé le Te Deum Laudamus qui a été chanté
devant le feu, et étant fini, mrs les consuls avec la troupe
ont réacompagné le sr curé en procession a l'eglise ou etant
arrives avons chante xxxx agenoux le sub tuum
praesidium , le verset et l'oraison pour le roy.

lundi 6 juin 2016

#ChallengeAZ - E comme Eglise et réparations en série à Chapaize

Nous voici dans la paroisse de Chapaize, aujourd'hui département de la Saône-et-Loire. On connaît l'importance de la religion chez les Français sous l'Ancien Régime. Mais pour pratiquer le culte dans de bonnes conditions, encore fallait-il que l'église de la paroisse soit dans un état convenable. Et un curé un peu bavard, comme on les aime, nous relate les réparations et installations entreprises en 1741 dans l'église de cette paroisse.

Et on peut dire que les réparations sont d'envergure. Réfection du toit (manquant depuis plus de 120 ans !), de la voûte. Installation d'un confessionnal, d'un escalier pour monter au clocher. On imagine facilement dans quel état pouvait être l'église avant tout ça.

Archives en ligne de Saône-et-Loire - Chapaize
Registres paroissiaux 1727-1768 - E dépôt 3459

En l'année 1741 a eté couverte a neuf en laves l'Eglise
de chapaise, savoir le clocher et le chœur a la
décharge du seigneur decimateur ; les nefs a la décharge
des habitants : il y pleuvait partout auparavant comme
dans les rues pour n'avoir pas été couverte depuis
peut etre plus de 120 ans. En meme tems a été reparé
la voute tombé du collateral près de la petite porte
d'entrée au bout bas de l'eglise. Le confessionnal a été
fait et placé dans le meme tems. L'escalier pour
monter au clocher a été aussy edifié et lecroux
de la voute du chœur bouché le tout par les soins
et peine de Maitre François Martinsa curé alors
du dit lieu. Ledit escalier a été construit aux frais du seigneur
decimateur, et les fenetres du clocher racommodées.

samedi 4 juin 2016

#ChallengeAZ - D comme Dispense (ou le curé généalogiste de Lauzun)

Pour se marier aujourd'hui en France, les restrictions sont moindres qu'avant la Révolution Française. Vous pouvez par exemple légalement vous marier entre cousins. Sous l'Ancien Régime, c'est l'Eglise qui gère les sacrements, dont le mariage. Et qui accorde le droit ou non de se marier.

Plusieurs dispenses existent, afin de contourner les règles très strictes de l'Eglise sur le sujet. Par exemple, la dispense d'affinité spirituelle. Normalement, quelqu'un qui est parrain ou marraine ne peut, sauf dispense, se marier avec son/sa filleul(e) ni même avec un des parents de l'enfant.

Mais la dispense qui va nous intéresser ici est la dispense de consanguinité. Sous l'Ancien Régime, l'Eglise interdisait le mariage entre parents jusqu'au 4è degré canonique. En droit canonique (ou droit religieux), on calcule les degrés en comptant le nombre de générations jusqu'à l'ancêtre commun.


Pour obtenir une dispense pour le 2è degré, il faut la demander directement à Rome. Pour les 3è et 4è degrés, c'est l'évêque qui va se charger de vérifier et de donner (ou pas) la dispense.

C'est notre cas ici. Nous voici à Lauzun, paroisse Saint-Nazaire, dans l'actuel département du Lot-et-Garonne, en 1758. Les dits Jean Duffeu et Pétronille Barré désirent se marier, mais ont un arrière-arrière-grand-père en commun. L'Eglise ne leur permet donc pas de se marier, sauf à obtenir une dispense. C'est pourquoi ils sont convoqués "dans la maison qu'habite le sieur maitre Jean Lescure Bachelier en theologie et curé dudit Saint-Nazaire".

Celui-ci, pour accorder la dispense, doit s'assurer de plusieurs points. L'un après l'autre, d'abord le dit Jean Duffeu, ensuite la dite Pétronille Barré, ils vont répondre aux questions du curé et de la "commission" mise en place pour examiner leur demande.

On commence par l'état civil des requérants.

Puis le curé s'assure de la bonne volonté des requérants "interrogé s'il n'a point été forcé, violenté et contraint par crainte, surprise ou autrement de rechercher en mariage Pétronille Barré sa parente et de présenter la dite requete
a répondu non."

Ensuite vient la question essentielle de cette dispense, le degré de parenté.
"Interrogé en quel degré il est parent de la dite Pétronille Barré.
A répondu que c'est au quatrième degré".

S'ensuit alors de la part de notre curé un bout d'arbre généalogique, qui ravira les généalogistes que nous sommes en ce qu'il nous donne tout simplement les 4 générations précédant celle de nos futurs mariés. Autant dire une aide précieuse pour les recherches, d'autant plus que le marié n'est pas de la paroisse de la mariée.

Archives en ligne du Lot-et-Garonne - Lauzun
Registres paroissiaux 1753-1757 - E SUP_1504

Les mêmes questions seront posées à la requérante, qui apportera les mêmes réponses. Puis aux témoins, à savoir les parents, un frère et un oncle de la mariée et un oncle du marié.

Enfin, le curé rend sa décision, qui va dans le sens de la demande des requérants.

Tout considéré le Saint Nom de Dieu invoqué, vu ce qu'il résulte du dit procès
verbal et empiètement. Disons que nous avons dispensé et dispensons
Lesdits Jean Duffeu et Pétronille Barré de l'empêchement dirimant
du quatrième degré de consanguinité qui est entreux, leur avons
permis et permettons non obstant iceluy de contracter et solenniser
mariage ensemble, en face de notre mère La Sainte Eglise, suivant
les cérémonies requises par le Saint Concile de trente et
les ordonnances de Notre diocese ; dans lequel mariage
ainsi contracté

vendredi 3 juin 2016

#ChallengeAZ - C comme Conversion

Il ne va pas être question ici de conversion de monnaie ou encore de conversion de date entre les calendriers Grégorien et Républicain sous la Révolution.

Tout au long du XVIè siècle, le Royaume de France est déchiré par des guerres de religion. Ces conflits opposent catholiques et protestants (ou huguenots). Entre 1562 et 1598, la France va connaître huit guerres de religion. En 1598, le roi Henri IV promulgue l'Edit de Nantes, qui accorde notamment des droits de culte, des droits civils et des droits politiques aux protestants.

Mais en 1685, Louis XIV révoque cet Edit et signe l'Edit de Fontainebleau. Le protestantisme devient alors interdit en France. Au moins 200 000 protestants choisissent l'exil.

C'est dans ce contexte "anti-protestant" que nous arrivons en 1723 à Sauxillanges, aujourd'hui dans le département du Puy-de-Dôme, alors partie du diocèse de Clermont en Auvergne. Ces conversions qui apparaissent sur les registres sont toujours un moment particulier. On imagine le converti, dans l'attente de sa conversion, entouré de tous les paroissiens, catholiques, alors que lui est protestant. Il s'agit ici d'un soldat allemand, protestant, qui se convertit au catholicisme, on imagine, pour pouvoir rester en France, dans cette paroisse de Sauxillanges. Conversion d'autant plus symbolique qu'elle a lieu le jour de l'Ascension.

Une transcription quasi intégrale de l'acte en question suit la photo.

Archives en ligne du Puy-de-Dôme - Sauxillanges
Registres paroissiaux 1721-1730 - 3E 319 46

L'an de grace mille sept
cent vingt trois le sixieme
jour de mai jour de l'ascension
de notre seigneur Jesus christ au ciel
en presence des témoins soussignes et
principaux habitans de la ville et paroisse de Sauxillanges
dioceze de clermont en auvergne, Jean Christian
Gôd Lôp meysner naquit de la ville de dresde capitale
du royaume de saxe, dioceze de ...... agé de
vingt deux ans soldat dans le regiment de brie infanterie
ayant reconnu que hors de l'eglise catholique, apostolique
et romaine il n'y a point de salut, a de sa bonne
volonté et sans aucune contrainte fait profession
de la foy catholique, apostolique et romaine, & a
fait abjuration de l'hérésie de Lhuter entre mes
mains, de la quelle je luy ai donné l'absolution en
vertu du pouvoir que monseigneur l'éveque de
Clermont m'a donné pour cet effet, en foy de
quoy ledit Jean Christian god Lôp  meysner qui a été
absous de l'hérézie a signé [...]

jeudi 2 juin 2016

#ChallengeAZ - B comme Bénédiction de croix à Lucy-sur-Yonne

On connaît tous l'importance de la religion catholique pour nos ancêtres, surtout avant la Révolution Française, où le calendrier était réglé comme du papier à musique par les diverses célébrations catholiques et où chacun devait se conformer aux règles de l'Eglise, sous peine de châtiment spirituel et de damnation éternelle.

On imagine donc l'effervescence provoquée en 1724 par le changement de la croix située aux abords de l'église de Lucy-sur-Yonne (dans l'Yonne). Comme les cloches de l'église trois ans plus tôt, la nouvelle croix va donc avoir droit à sa bénédiction, non sans avoir rappelé l'importance de cette croix et de son adoration (et à travers elle, de l'adoration du Christ).

A priori, cette croix n'existe plus. Grâce à notre ami Google Maps, qui m'a permis de faire virtuellement le tour de l'église de Lucy-sur-Yonne, je ne décèle qu'une croix en fer, sur un socle en pierre. Peut-être a-t-elle été changée au fil du temps.

J'ai retranscris intégralement cet acte de bénédiction, juste après l'image dudit acte.

Archives en ligne de l'Yonne - Lucy-sur-Yonne
Registres paroissiaux 1705-1729 - 4E235/E2, 5Mi536/6

Le dimanche vingt neuf octobre de l'année mil sept cent
vingt quatre Nous Guillaume Grossot prestre bachelier
en theologie curé de cette paroisse de nostre dame de la
nativité de Lucy sur Yonne à l'issue de nos vespres de
paroisse nous sommes transportes en procession au devant
de la grande croix de pierre qui est derrière le chœur de
la ditte eglise dans la place publique ou il y en avoit une
de bois auparavant, la ditte croix de pierre manuellement
erigée par les soins de Jean Maillaut batonnier de la
confrerie de la vierge et des deniers de sa queste, Où après
avoir prononcé un discours touchant l'obligation d'honorer
la croix comme le moyen dont notre Sauveur s'est puny
pour nous racheter, et l'obligation que nous sommes de faire
un bon usage des croix et des souffrances à l'exemple de ce
xxx sauveur. Nous avons suivant la permission de Monseigneur
le grand vicaire beny la dite croix solennellement présent
ledit Jean Maillaut et les autres habitans assemblez
apres quoy nous etant agenouillez pour l'adorer nous
l'avons baisée par respect et tout le peuple ensuite
pendant que nous avons chanté les xxx, nous nous
en sommes ensuite retournez en procession a
l'eglise, et avons dressé le present acte pour servir de
memoire de la susdite benediction et nous nous sommes
soussignez avec les soussignez lesquels se sont xxx
sans signer

mercredi 1 juin 2016

#ChallengeAZ - A comme Avis de recherche

Lorsqu'on fait appel à un généalogiste, celui-ci doit mettre tous les moyens en œuvre pour apporter une réponse à son client. Il a une obligation de moyens, et non de résultats. Encore faut-il qu'il apporte la preuve qu'il a effectué toutes les recherches possibles. Il en était de même au XIXè siècle.

On retrouve au détour d'un registre de 1739 un acte de recherche d'un certain Léon Carüel, généalogiste à Paris. Cet homme n'a pas les moyens technologiques à notre disposition aujourd'hui, à savoir les archives en ligne notamment, ou éventuellement même Geneanet s'il est coincé. Et il n'a a priori pas très envie de se déplacer dans le département de la Haute-Saône. Il contacte donc les différentes mairies susceptibles de pouvoir l'aider, selon les premiers éléments qu'il a en sa possession.

Archives en ligne de la Haute-Saône - Passavant-la-Rochère
Registres paroissiaux 1739/1749 - EC_404EDEPOT12 pp2

J'identifie ce document comme un document du XIXè siècle car notre généalogiste parle de communes et d'arrondissement.
Les communes ont été créées par l'Assemblée Constituante le 14 décembre 1789. Les arrondissements ont été créés par la loi du 28 pluviôse an VIII (17/02/1800), en remplacement des districts.

Probablement à des fins de succession, notre confrère généalogiste recherche divers actes (de naissance, de mariage et de décès), afin, j'imagine, de pouvoir identifier les personnes à même de récupérer la succession.

Pour motiver les mairies interrogées à effectuer des recherches, il promet 100 francs de récompense pour les informations, ou 20 francs par acte retrouvé.

mardi 31 mai 2016

#ChallengeAZ, j'en suis cette année !

Un petit moment déjà que je n'ai pas écrit de billet sur mon blog, la faute à plein de choses, dont la flemme d'écrire, je l'avoue. Et quoi de mieux pour reprendre l'écriture que le Challenge AZ, qui m'a déjà mis le pied à l'étrier pour la création de ce blog ?

Le pire, si on peut dire, c'est que je mets de côté, au fil de mes recherches personnelles mais surtout professionnelles, des idées d'articles. A foison, enfin presque.

Et c'est donc dans toutes ces idées que je vais puiser pour écrire mes articles et effectuer ce challenge cette année. Il sera donc question de sujets aussi divers et variés que ... Ah bah non, patience, vous en saurez plus dès demain. Pas de thème spécifique, mais des anecdotes, des bizarreries trouvées dans les registres, des actes pas communs. On voyagera dans toute la France ou presque, de l'Oise au Lot-et-Garonne, en passant par le Puy-de-Dôme ou encore la Saône-et-Loire.

A demain pour le début de ce nouveau Challenge !