vendredi 11 avril 2014

Hommage à un maître des petites écoles

Voici un acte trouvé dans les registres paroissiaux de la commune de Maisse (91). Jacques Delafosse vient de décéder, et au moment d'inscrire son acte sur les registres, le curé tient à lui rendre hommage. A priori, Jacques Delafosse a eu une forte importance pour la commune.

Il est dit
- arpenteur juré (Wikipédia nous dit que "sous l'ancien régime français les « arpenteurs-jurés » sont des spécialistes de la mesure et du droit du sol")
- maître des petites écoles
- fort bel écrivain, non pas auteur, mais doté d'une belle écriture
- zélé pour l'office divin, auquel il doit prendre part pour la préparation notamment je pense

Tout ceci lui vaut le privilège d'être inhumé dans l'église de la paroisse, derrière la banc d'oeuvre*.

"Le sept avril mil sept cent quarante cinq
a été inhumé dans l'église, derrière
le banc d'oeuvre, après avoir recu les
sacremens, le corps de Jacques Delafosse
arpenteur juré tenant les petites écoles
de ce lieu la plus belle main pour l'écriture
qu'il y eut de son temps, zélé pour que
l'office divin fut fait avec (xx) et
avec pompe, âgé de quarante six ans,
ayant instruit la jeunesse pendant vingt trois
ans, la dite inhumation faite présence [...]"

S'ensuivent la liste des témoins et une bonne quinzaine de signatures.

Source : AD91, Maisse 1742-1765 (cote 4E_1868)

*Le banc d'œuvre ou banc de l'œuvre est un type de mobilier liturgique consistant en un banc réservé aux membres du conseil de fabrique d'une paroisse. Caractérisé par l'importance de sa taille et de son décor, le banc d'œuvre est situé le plus souvent face à la chaire à prêcher. Sa destination peut être indiquée par une inscription.
Il désignait le banc où étaient assis les marguilliers, conseillers paroissiaux ou personnes notables de la paroisse. (source : Wikipédia)

jeudi 3 avril 2014

Des photos sur des noms

Ma résolution du mois de mars était de faire du tri dans les vieilles photos que j'ai en ma possession. J'ai un peu de retard, mais mieux vaut tard que jamais, surtout vu le contenu des photos.

En fait, je ne les ai pas vraiment en ma possession. J'avais demandé dernièrement à ma grand-mère maternelle, s'il lui serait possible de me montrer ses vieilles photos, car je savais qu'elle avait chez elle quelques albums de vieux clichés. Elle ne voulait pas sortir les photos des albums, ce que je peux comprendre, donc j'en ai pris des photos, ce qui peut expliquer parfois la moindre qualité.

Mais ces albums sont de véritables trésors. J'ai ainsi enfin pu mettre un visage sur mes tous arrières-grands-parents maternels, et même 3 AAGP ! Je dois bien dire que ça fait quelques chose, et chacun de vous qui a déjà découvert ces visages et enfin pu les mettre sur des noms et des prénoms a également dû ressentir cette émotion.

J'ai sélectionné une photo en particulier, qui réunit 3 générations.

Source : Collection personnelle

Cette photo a été prise à Dixmont, dans l'Yonne. Elle date de l'été ou de l'automne 1935. Ce qui me permet de dater cette photo aussi précisément ? Ma grand-mère, née en janvier 1935, qui est à gauche portée par sa mère, Noémie Léontine MERCIER. Au centre, les 3 premiers frères et sœurs de ma grand-mère, Mauricette, Maurice et Emilienne. Tout à droite, Emilienne, une tante de ma grand-mère. Et au fond, au milieu de la photo, Charlotte Camille MOUTURAT, la grand-mère paternelle de ma grand-mère, et donc ma AAGM, alors âgée de 54 ans. En zoomant un peu, on voit deux ombres à l'intérieur de la maison, peut-être le père et le grand-père de ma grand-mère, mais on ne peut l'affirmer. Les trois générations semblent vivre sous le même toit, ce qui n'est pas forcément étonnant pour l'époque.

Si vous en avez l'occasion, faites parler ces photos que vous avez en votre possession ou que votre famille garde précieusement. Cherchez à savoir qui sont toutes les personnes présentes sur ces clichés, interrogez vos parents, vos grands-parents, avant que ces mémoires ne disparaissent...