mardi 30 avril 2013

#ChallengeAZ - Z comme...Zut, c'est déjà fini le challenge AZ

Bon, et bien en ce dernier jour d’avril, on dirait bien que sonne la fin du Challenge AZ. Ce challenge m’aura permis en tout cas de lancer mon blog généalogique. Le plus important (le plus difficile ?) va maintenant être de le faire vivre dans la durée. A suivre pour ce point…

Merci en tout cas à ma femme pour ses encouragements (et ses idées, car elle m’a inspiré plusieurs thèmes de billet) et son soutien de tous les jours.

Merci à Sophie de la Gazette des Ancêtres pour cette riche idée, qui je l’espère n’est qu’un début ou une continuation pour tous et qu’elle nous amènera de futurs billets toujours plus intéressants les uns que les autres.

Et enfin, merci à tous ceux qui ont parcouru mon blog, pour leurs lectures, commentaires et autres RT. Je ne connais pas les statistiques de chacun, mais étant débutant, je m’en tire plutôt bien, par rapport à ce que j’escomptais. Entre 50 et 55 vues par article, avec le plus lu (la série K des Archives Nationales) qui atteint 120 vues !

A bientôt sur le blog Histoires d’Aïeux et sur Twitter !

dimanche 28 avril 2013

#ChallengeAZ Y...comme Y en a marre

Y, la lettre coup de gueule. Car il y a des choses qui, au cours de vos recherches, vous énervent profondément jusqu’à vous mettre les nerfs en boule ! Des points déjà évoqués, d’autres non.

Y en a marre des gens qui recopient des données sans les vérifier, comme déjà évoqué dans la lettre T. Stop aux copies. On peut s’inspirer des données que l’on trouve sur Geneanet par exemple, mais il faut absolument les vérifier, car une fausse donnée recopiée plusieurs fois va polluer de nombreux arbres et induire beaucoup de personnes en erreur.

Y en a marre des curés qui ne mettent pas les informations complètes dans les actes et vous donnent des fausses joies. Vous l’avez cherché longtemps cet acte de mariage de vos ancêtres, vous avez peut-être écumé différentes communes limitrophes, et enfin, le Graal apparaît. Vous reconnaissez les deux patronymes en question. Et là, ô rage, ô désespoir, le curé n’a indiqué aucune information sur les parents des mariés. X épouse Y, et voilà, c’est tout ! Et vous êtes donc au final toujours bloqué sur cette branche. Il va vous falloir écumer de nouveau les registres sur 20/25 ans minimum, à la recherche des actes de naissance des mariés, en priant pour ne pas trouver d’homonymes, ce qui sera loin d’être évident, sauf dans des petites paroisses.

Y’en a marre des idées reçues sur la généalogie, la pire étant celle qui considère qu’il s’agit d’un hobby de personnes âgées. Effectivement, des personnes qui sont à la retraite vont inévitablement avoir plus de temps libre pour faire des recherches que des personnes actives, qui ont un emploi et souvent des enfants. Mais en l’occurrence, de toutes les personnes que je connais qui font des recherches généalogiques, aucune n’est retraitée, au contraire. Beaucoup d’actifs, plutôt jeunes, habitués des réseaux sociaux et qui s’en servent pour leurs recherches (aide, veille, partage d’informations, etc.)

Et enfin, y en a marre, car c’est bientôt la fin du Challenge AZ. Belle initiative de Sophie Boudarel, qui aura permis à de nombreux bloggers de mettre en avant leur généalogie, leurs recherches, leurs astuces. On va s’ennuyer maintenant, c’est certain ;-)

samedi 27 avril 2013

#ChallengeAZ X comme... Série X des Archives Nationales

Deuxième lettre (seulement) pour laquelle je sèche complètement, après le K. Et donc, comme pour ce K, je me plonge dans les Archives Nationales, avec cette série X qui concerne le Parlement de Paris.

Le 15 octobre 1790, le Parlement de Paris, la plus ancienne et la plus prestigieuse des cours souveraines de l'Ancien Régime, cessait, en vertu d'un décret de l'Assemblée Constituante, les fonctions qui avaient été les siennes pendant plus d'un demi-millénaire. Ses archives, mises immédiatement sous scellés, furent confiées le 29 avril 1791 à Terrasse, ancien commis au greffe du Parlement, et transférées en 1847 du Palais de Justice aux Archives nationales.

Cinq sous-séries dans ces fonds :
X1 : Parlement Civil. Elle est essentiellement composée de plusieurs séries chronologiques parallèles d'arrêts, des saisies réelles et des registres de dépôts.
X2 : Parlement Criminel. Elle comporte des arrêts, des pièces d'instruction, des registres de greffe différenciés en grand et petit criminel suivant la gravité des affaires, et quelques dossiers de procès célèbres.
X3 : Requêtes du Palais. Elle contient les archives des Chambres du Parlement.
X4 : Chancellerie du Palais ou Petite Chancellerie. Elle est constituée par quelques registres concernant les droits payés pour l'expédition des lettres délivrées par cette chancellerie, et par les minutes des lettres elles-mêmes.
X5 : Communauté des Procureurs au Parlement. Elle contient quelques articles provenant de la Communauté des procureurs au Parlement de Paris, susceptibles de fournir des renseignements à l'histoire sociale

Quelques exemples significatifs, pour se faire une idée des documents en question.

La série X
Parlement Civil
Registres de transcriptions d’arrêts (XIVè-XVIIIè siècle).
Scellés et inventaires après décès des princes et princesses du sang. 1720-1785 (Duc d’Orléans 1723, Prince de Conti 1776).
Lettres reçues ou envoyées par le Parlement (y compris des Rois de France).
Registre matricule des avocats au Parlement de Paris. 1706-1751.
Nominations d'abbés par des membres du Parlement. 1589-1594.

Parlement Criminel
Registres d'arrêts rendus par le Parlement de Paris. 1312-1784.
Minutes de procès divers : Beaumarchais, Cardinal de Rohan, Affaire dite du Collier .

Requêtes du Palais
Registres des sentences. 1457-1672.
Saisies réelles. 1560-1790.

Chancellerie du Palais ou Petite Chancellerie
Registres tenus par les procureurs tiers-référendaires, greffiers, gardes-minutes de la Chancellerie du Palais, où sont mentionnés les droits perçus pour les lettres délivrées par cette chancellerie

Communauté des Procureurs au Parlement
Contrats notariés relatifs à la cession des offices des procureurs. 1720-1769.
Comptes des droits de chapelle, payés par les officiers de justice et les avocats reçus au Parlement. 1605-1650

Si vous souhaitez en savoir plus et obtenir plus d’exemples, je vous invite à lire le document édité par les Archives Nationales. http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/fonds/EGF/SA/SAPDF/egfn_x.pdf

Je n’ai aucune idée sur la consultabilité de tels documents, mais ils font envie en tout cas, et doivent donner une vision différente de l’Histoire de France.

Source : Archives Nationales

jeudi 25 avril 2013

#ChallengeAZ - W comme...Waterloo

De retour en France alors qu’il est en exil sur l’Ile d’Elbe, Napoléon débarque à Golfe-Juan le 1er mars 1815. Petit à petit, il remonte vers Paris, où il débarque sans coup férir aux Tuileries le 20 mars 1815, pour ce qui constitue le début de la période des Cent-Jours.

Les alliés européens ne voient cependant pas ce retour d’un bon œil, Napoléon devant normalement rester sur son Ile d’Elbe, dont il est Empereur. En mars 1815, lors du congrès de Vienne, une nouvelle coalition se forme.


Clément-Auguste Andrieux (1829–1880): La bataille de Waterloo. 18 juin 1815 (1852) (Wikimedia Commons)

La bataille de Waterloo s'est déroulée le 18 juin 1815. Elle s'est terminée par la victoire décisive de deux armées : celle des alliés, commandée par le duc de Wellington, composée de Britanniques, d'Allemands (contingents du Hanovre, du Brunswick, du Nassau) et de Néerlandais (unités belges et hollandaises) et celle des Prussiens, commandée par le maréchal Blücher ; toutes deux opposées à l'armée française dite Armée du Nord emmenée par l'empereur Napoléon Ier.

Cette bataille est la dernière à laquelle prit part personnellement Napoléon, qui avait repris le contrôle de la France durant la période dite des Cent-Jours. Malgré son désir de poursuivre la lutte avec de nouvelles forces qui se reconstituaient, il dut, par manque de soutien politique, abdiquer quatre jours après son retour à Paris, au profit de son fils, Napoléon II, âgé de 4 ans. Deux semaines plus tard, Louis XVIII reprend le pouvoir.

Waterloo signe la fin du règne de Napoléon Ier, marqué bien sûr par les nombreuses guerres napoléoniennes. On parle pour l’Empire Français de 371 000 tués au combat et de 800 000 morts de froid ou de maladie. Chacun de nous a déjà rencontré au cours de ses recherches un ancêtre décédé au cours de ses guerres, ou au contraire rentré et éventuellement décoré de la Médaille de Sainte-Hélène ou de la Légion d'Honneur.

Je vous conseille d’ailleurs le site de l’AHPE, qui tente de recenser les militaires du Premier Empire, décédés entre l’an 12 et 1815. N’hésitez pas à y contribuer si vous croisez des soldats décédés pendant cette période.

Source : Wikipédia

#ChallengeAZ - V comme...Voltigeur

Louis Charpagne naît à Boigneville (Essonne) le 28/08/1782, de Jean-Philippe Charpagne et de Françoise Jalet. Il n’est pas un de mes ascendants directs, uniquement un collatéral de mon épouse. Mais il est l’un des deux Chevaliers de la Légion d’Honneur que j’ai recensés dans mes données.

Grâce à cette merveille qu’est la base de données Léonore, j’ai trouvé son dossier de Légion d’Honneur (une partie en tout cas a priori) en ligne.


Source : base de données Leonore, Ministère de la Culture et de la Communication

On y apprend que Louis est inscrit sur les registres matricules du 6ème Régiment d’Infanterie Légère, en tant que Voltigeur. L’historique de ce régiment peut être trouvé ici.

Dans son sens militaire, le voltigeur est un fantassin porté en première ligne par un cavalier qui le prend en croupe. Plus généralement, le terme désigne les unités d’infanterie légère d’une compagnie d’élite destinée à agir en tirailleur en avant de la ligne d’un bataillon. La Garde impériale a eu jusqu’à 19 régiments de voltigeurs. Il est alors le fin tireur de l'armée française, mais plus faible au corps à corps (source Wikipedia).

La carrière militaire de Louis n’a pas été aisée, comme tous ceux de son époque, compte tenu de la volonté de grandeur de Napoléon.
Après une entrée au service le 1er février 1806, il fait les campagnes à la Grande Armée de 1806 (Iéna et Lubeck) et 1807 (Eylau, Peterswald, Guttstadt et Friedland). Il intègre l’Armée d’Espagne en 1808 et sera fait prisonnier de guerre à Villafranca le 18 mars 1809.
Il rentre le 1er juillet 1814. Est-il resté prisonnier plus de 5 ans en Espagne ? Je ne le sais pas, mais c’est envisageable.
Il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur le 15 octobre 1814, puis fait Sergent le 21 juillet 1815, avant de passer à la Légion de Seine-et-Oise lors des licenciements d’août / septembre 1815 ordonnés par Louis XVIII.

Source : base de données Leonore, Ministère de la Culture et de la Communication

Je ne connaissais pas cette histoire de licenciements. Wikipedia vous en conte l’histoire.

Après l'aventure des Cent-Jours, pendant laquelle l'armée s'était très facilement ralliée à Napoléon, la Seconde Restauration décide le licenciement pur et simple de l'ancienne armée impériale et la création de nouvelles unités.

Cette nouvelle armée est de base territoriale, selon les nouvelles lois de conscription de Laurent de Gouvion-Saint-Cyr, chaque département fournit une légion départementale d'infanterie, soit 89, à trois bataillons de recrutement local. Mais cette réforme, qui se veut aussi révolutionnaire que celle de 1793, fait long feu. Les préfets sont incapables de lever les trois bataillons demandés, et dès 1820, les légions départementales, redeviennent des régiments recrutés au niveau national et désignés par un numéro. Ils sont de nouveau ventilés entre infanterie de ligne, 64 et légère, 20 régiments. À ceci s'ajoutent quatre régiments suisses et la légion puis régiment de Hohenlohe.

mercredi 24 avril 2013

#ChallengeAZ U comme Usuel

Le prénom usuel est le prénom par lequel une personne choisit de se faire appeler dans la vie courante, parmi l'ensemble de ceux qui lui ont été donnés à sa naissance et qui sont inscrits à l'état civil.
En France l'article 57 du Code civil (loi n°93-22 du 8 janvier 1993) dispose que « tout prénom inscrit dans l'acte de naissance peut être choisi comme prénom usuel » (source Wikipedia).

Qui n’a pas eu au cours de ses recherches des problèmes de prénoms qui change ? C’est très courant a priori, et j’en ai fait l’expérience plusieurs fois.
A priori, aujourd’hui, on utilise très souvent le premier prénom qui nous est donné, les autres étant plutôt une forme d’hommage à nos ascendants. Je m’appelle par exemple Cyril Jean-Marie, Jean-Marie étant le prénom de mon grand-père paternel. Dans la vie de tous les jours, je ne m’appelle que Cyril. Idem pour mes deux garçons, dont les seconds et troisièmes prénoms viennent de leurs grands-pères, voire de leurs arrière-grands-pères.

Un exemple, avec une Marie Marguerite qui se transforme en Marguerite ou en Marie selon les actes, et qui nous cause des migraines pas possibles, avant de se rendre compte qu’au final, il s’agit bel et bien de la même personne !

Ou encore des prénoms qui sont rajoutés au fur et à mesure de l’avancement de la vie. Je me rappelle d’une cousine éloignée, née Thérèse Marie, appelée parfois Thérèse, souvent Marie, et qui sur son acte de décès apparaît comme Marie Thérèse Marguerite. Après maintes vérifications (fils témoins lors du décès, recensements), c’était bien une seule et même personne. D’où était sortie cette Marguerite, on ne le saura certainement jamais.

J’ai souvent eu ce type de problème au XIXème siècle, quand on commence à rajouter des prénoms à rallonge, alors que pour les siècles antérieurs, je n’ai pas de cas précis, juste des Marie Marguerite qui deviennent soit l’une soit l’autre, et donc un peu plus facilement vérifiables. Au XIXème, on profitera bien sûr des recensements quand ils existent pour vérifier nos pistes et confirmer nos hypothèses à coup sûr. Ou encore, comme j'en ai déjà indiqué l'importance, éplucher les différents registres au fur et à mesure pour suivre la ligne de vie d'un couple, au gré des humeurs de l'officier d'Etat Civil ou des déclarations parfois changeantes du mari/père.

Et vous, avez-vous déjà rencontré de gros soucis comme cela avec des prénoms ?

mardi 23 avril 2013

#ChallengeAZ T comme Tentations

Les tentations peuvent être nombreuses quand on fait de la généalogie, au fur et à mesure que nos recherches avancent. Pourquoi tout d’abord la généalogie ? Beaucoup vous répondront qu’ils souhaitent « empiler » le plus de noms possibles et remonter le plus loin possible pour avoir l’arbre le plus complet qui soit.

Cette tentation de l’empilage n’est pas mon but premier, celui qui m’a poussé à faire de la généalogie. Le but est de faire revivre ces ancêtres qui nous ont précédés et sans qui nous ne serions bien sûr pas là ! Comme beaucoup d’autres généalogistes, au vu des articles du ChallengeAZ, j’essaye de comprendre leur environnement, l’époque dans laquelle ils vivaient (étant également passionné d’Histoire), leur vie quotidienne.

La deuxième tentation, qui rejoint en partie la première, est de vouloir aller trop vite, en ne se préoccupant que de ses propres ancêtres. J’ai déjà abordé le sujet avec ma lettre E, comme Eplucher les registres.
Ne laissez pas passer des informations qui peuvent être essentielles juste pour pouvoir aller plus vite dans vos recherches de ce mariage qui va vous faire remonter une génération supplémentaire.
Prenez le temps de lire les registres. Notez les actes qui contiennent des noms qui vous sont familiers, même si vous ne pouvez pas les rattacher à votre arbre immédiatement, vous arriverez certainement à faire un greffon un peu plus tard, au fur et à mesure de vos avancées.
Imprégnez-vous des commentaires des curés (quand il y en a), ils donnent parfois une vision de la vie de tous les jours d’alors. Vous pourrez aussi retrouvez des enfants morts nés, qui ne figurent pas forcément dans les tables décennales et qui peuvent expliquer des « trous » importants entre certains enfants ou nous faire comprendre le décès terrible d’une mère.

La dernière tentation à éviter, la pire à mes yeux, est celle de recopier les informations trouvées sur Internet. Le sujet a déjà été abordé par certains, mais c’est une vraie plaie. Quand vous êtes dans une impasse, que vous ne trouvez pas l’acte tant espéré, vous vous tournez parfois vers Geneanet (ou d’autres sites) qui vous sort le résultat tant espéré. Ni une ni deux, vous le recopiez dans votre logiciel, sans le vérifier, pour ne pas perdre encore plus de temps.
Le problème est que cette information, beaucoup l’ont peut-être également recopiée sans la vérifier, et au final, de nombreux arbres en ligne sont ainsi pollués d’informations erronées.
Ce que je fais quand je recherche des informations par cette voie, c’est que je vérifie systématiquement les données trouvées, en cherchant dans les archives en ligne (quand c’est possible) ou via l’entraide des groupes de discussion. Cela me permet d’avoir un arbre qui sera « propre » et dont les données seront vérifiées, car c’est essentiel à mes yeux.

Au final, on peut tout de même se laisser aller à la tentation. Quand on ne trouve pas l’acte tant recherché, un petit (voire un gros) chocolat nous remontera le moral et nous permettra de nous remettre un peu de baume au cœur dans nos recherches !

lundi 22 avril 2013

#ChallengeAZ S comme...Sephronilde, Stozie et autres exotismes

Je me permets un deuxième billet sur les prénoms quelque peu « particuliers ». Après le F de Fleurentine et Frumence, voici le S qui nous donne également de beaux exemples de prénoms peu communs.

Je commence avec le plus insolite, Sephronilde. Ne cherchez pas sur Internet, vous n’y trouverez rien, nada, nichts. Aucune trace de ce prénom. Comment les parents ont-ils trouvé cette idée insolite, on ne le saura jamais, mais en tout cas, c’est un des prénoms les moins communs que j’ai rencontrés.

Idem pour Stozie, ou Scilénie. Aucune sainte, aucune idée sur l’origine de ce prénom, rien du tout. Même s’il s’agit d’un deuxième prénom, je trouve quand même étonnant de vouloir être à ce point si original. D’où les parents sortaient-ils ces idées ? J’ai déjà rencontré pendant la Révolution des prénoms spéciaux (adaptés à la période en question et plutôt libertaire), mais là, ce n’est même pas le cas.

Vient ensuite Spire, prénom que je retrouve à une dizaine de reprise dans mes recherches, pour des collatéraux éloignés. Seulement, cette fréquence pour un prénom que je ne connaissais pas m’a étonné. Il existe deux saints chrétiens Spire.
Spire de Bayeux tout d’abord. Exupère de Bayeux, ou Saint Spire, fut le premier évêque de Bayeux, décédé vers 405. Il est honoré en Bretagne, sous les noms de Saint Ispar ou Saint Dispar.
Egalement Spire de Toulouse, ou Saint Exupère, qui fut évêque de Toulouse et mourut vers 410.

Enfin, je m’étonne toujours des prénoms qui sont également des adjectifs, dont le moins évident à porter est Sévère. Pourquoi un tel prénom, qui va probablement poursuivre la personne toute sa vie ? Il n’existe pas de saint de ce prénom. Juste un prêtre martyr ou un patriarche d’Antioche, voire un empereur romain. Est-ce une abréviation de Séverin par exemple ? Je n’ai pas d’explication.

Si certains d’entre vous ont des informations sur ces prénoms, je suis bien sûr preneur !

samedi 20 avril 2013

#ChallengeAZ R comme...RECEL

Pour ceux qui ne le connaîtrait pas (mais est-ce encore possible ?), le hors-série de la Revue Française de Généalogie (RFG) intitulé « Internet & Généalogie » est d’une grande utilité. En plus de recenser dans ses dernières éditions les blogs de plusieurs de nos géné-twittos préférés, il a bien sûr pour but de nous aider dans nos recherches en listant les principaux sites de référence.

Et c’est en lisant l’édition 2013 (peut-être le site dont je vais parler était-il déjà listé auparavant, auquel cas je l’avais manqué jusqu’ici) que j’ai découvert le site RECEL. Il ne s’agit pas ici de revenir sur le passe-temps favori de nos chers politiciens de tous bords.

Il s’agit en fait de RECEL, pour Registres de l’Etat Civil En Ligne, que vous pouvez visiter à l’adresse suivante http://recel.geonames.org/

Comme le site l’indique lui-même, il offre aux généalogistes un point d’entrée unique, une recherche par code INSEE, ainsi qu’un lien direct par commune. Comme vous l’aurez deviné de par son nom, il concerne uniquement les recherches d’état civil.

Ici, point de carte de France cliquable des différents services d’archives en ligne (ou non), comme le fait par exemple très bien Guillaume de Morant sur son site. Non, RECEL vous donne accès à quelque chose, à mon sens, d’encore mieux. Vous allez pouvoir accéder directement aux archives de la commune que vous recherchez, sans vous perdre dans les dédales des recherches diverses, avec un moteur de recherche très performant et surtout très rapide.

Pour illustrer mon propos, testons avec une commune que je connais bien pour en avoir parcouru tous les différents registres, Prunay-sur-Essonne (Essonne). Je rentre les premières lettres du nom de la commune dans le moteur de recherche, je sélectionne la ville que m’intéresse et hop, même pas le temps de dire ouf que le site m’amène sur la page qui recense les différents registres disponibles à la consultation.

RECEL peut renvoyer sur les archives départementales, les archives communales ou des archives « non officielles » (relevés personnels, d’associations, etc.).

Il permet également d’élargir votre champ de recherche en vous indiquant les différentes villes dans un périmètre de 10 kms. Cette option n’est pas négligeable, surtout quand vous étudiez une ville limitrophe. Ainsi, dans la recherche ci-dessus, je trouve les communes voisines du 91, mais également du 45 et du 77.

Alors bien sûr, les éditeurs du site ne sont pas des magiciens. Si des archives ne sont pas en ligne, cela vous sera indiqué. Mais ce site est pour moi une porte d’entrée performante pour toutes nos recherches d’actes d’état civil

PS : je ne détiens aucune action ni chez RFG, ni chez RECEL ;-)

vendredi 19 avril 2013

#ChallengeAZ Q comme...Quartiers

Un quartier est une portion d'un objet (un quartier de pomme ou un quartier de Lune par exemple) ; l'expression était initialement réservée aux divisions en quatre parties (source Wikipedia).

En ce qui concerne la généalogie, Jean-Louis Beaucarnot indique qu’« une généalogie ascendante par quartier consiste à remonter le temps aussi bien sur la ligne paternelle que maternelle, comme aussi sur celles de chacun des 4 grands-parents, des 8 arrière grands-parents, etc. On appelle en fait « quartier » tout ancêtre. Parler ainsi de vos « huit quartiers », revient à parler de vos huit arrière grands-parents ». Elle recense donc tous les ancêtres d’une personne.

Les quartiers représentent à la base les 4 grands-parents, dont l’étude des ascendants nous donne donc 4 quartiers de notre généalogie. Ensuite, cette notion de quartier a été quelque peu élargie.

Source : boutique Geneanet

Pour avoir une vision plus globale de ma généalogie par quartier, j’utilise des roues d’ascendance, que j’avais achetées auprès de la RFG, mais qui n’y sont plus disponible a priori. Je vous mets donc un autre exemple trouvé dans la boutique Geneanet. Ces roues ont pour moi l’avantage de donner une vision globale, par quartier, de notre généalogie. Je triche un peu, pour pouvoir y intégrer plus d’ancêtres, j’ai en fait une roue pour chacun de mes parents et de ceux de ma femme.

jeudi 18 avril 2013

#ChallengeAZ P comme...Portefaix

Le portefaix, d’après la définition du Larousse, était un homme dont le métier consistait à porter des fardeaux. Vient des mots porter et faix, les faix étant des charges, des fardeaux. Ce mot a entraîné l’expression « travailler comme un portefaix », qui signifiait travailler beaucoup, durement. Il peut également, par extension, désigner un homme brutal et grossier.

Source : Institut National de l’Histoire de l’Art, Fonds Pascal Sébah, cote NUM PH 8097

Ils pouvaient transporter aussi bien des matériaux, utiles aux maçons notamment, que des marchandises destinées aux épiciers, merciers et autres apothicaires, via éventuellement un commissionnaire en marchandises. Peut-être aidaient-ils également au déchargement des voitures ou des wagons qui commencent à circuler dans les régions au cours du XIXème siècle.

J’imagine en tout cas qu’ils ne pouvaient que difficilement subsister dans des petits villages et devaient exercer dans des communes un peu plus grandes. Celui que j’ai rencontré au cours de mes recherches généalogiques vivait près de Milly-la-Forêt (Essonne). Cette ville dispose d’une halle où se tenait trois fois par an une des plus importantes foires franciliennes, ainsi qu’un marché hebdomadaire de taille a priori non négligeable. Cela devait fournir une charge de travail suffisante.

mercredi 17 avril 2013

#ChallengeAZ O comme...Ordre de la Libération

L'Ordre de la Libération a été créé dans le but de récompenser les personnes ou les collectivités qui se sont signalées au cours de la libération de la France lors de la Seconde Guerre mondiale. Deuxième ordre national français après celui de la Légion d'honneur, son admission ne fut accordée qu'à un nombre réduit de personnes, d'unités militaires et de communes pour de hauts-faits lors de la libération de la France.


Source : Site Internet de l'Ordre de la Libération

La devise inscrite au revers : « PATRIAM SERVANDO – VICTORIAM TULIT » (En servant la Patrie, il a remporté la Victoire »).

1061 croix ont été attribuées :
  • 1038 à des personnes (dont seulement 6 femmes…)
  • 18 à des unités militaires (avec par exemple le Régiment de chasse Normandie-Niemen)
  • 5 à des villes : Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors et Ile de Sein (dans l’ordre chronologique d’attribution)

Le Général de Gaulle, fondateur de l’Ordre, en fut le seul et unique grand maître. A son décès le 9 novembre 1970, le conseil de l'ordre de la Libération décida qu'il n'aurait pas de successeur. Depuis novembre 2012, le Conseil National des Communes « Compagnon de la Libération » gère l’ordre.

Aucun de mes ancêtres n’est Compagnon de la Libération. Seul mon grand-père paternel est titulaire de la Médaille du Réfractaire, décoration qui avait pour but de récompenser ceux ayant déserté le Service du travail obligatoire (STO) en Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale et ayant ainsi participé à la lutte contre l'envahisseur. Il avait à peine 20 ans lorsqu’a été instauré ce STO.

Source : photographie personnelle

Principales sources de l'article : Wikipédia et site Internet de l'Ordre de la Libération

mardi 16 avril 2013

#ChallengeAZ N comme...Ile Nou

L’Ile Nou est un quartier de Nouméa (anciennement Port-de-France), en Nouvelle-Calédonie. Cette circonscription a abrité un établissement pénitentiaire du bagne de Nouvelle-Calédonie. Son nom est maintenant Nouville.
Source : Google Maps
Le bagne de Nouvelle-Calédonie, aujourd’hui disparu, est resté en activité de 1864 à 1924. De nombreux prisonniers français de métropole (environ 21 000) y furent déportés. Il existait trois types de bagnards :
  • Les « transportés », de loin les plus nombreux, aussi appelés « forçats » car condamnés à des peines de travaux forcés (de 8 ans à perpétuité) pour des crimes de droit commun (allant du simple voie de fait ou attentat à la pudeur au meurtre), ils sont pour la plupart placés au pénitencier de l'île Nou et servent à l'édification des routes et bâtiments de la colonie.
  • Les « Déportés » : condamnés politiques, issus essentiellement des participants à la Commune de Paris de 1871, ce qui fait que les déportés sont souvent appelés « Communards ». 4 250 sont envoyés à partir de 1872 aux pénitenciers de l'Île des Pins, ou de Ducos (pour ceux considérés les plus dangereux). Entrent également dans cette catégorie les participants à la révolte des Mokrani de 1871 en Algérie ainsi que les condamnés des insurrections successives de 1864 (sud-Oranais), 1876 (El Amri), 1879 (les Aurès), 1880-1882 (sud Oranais)
  • Les « Relégués » ou récidivistes, sont aussi condamnés au bagne à partir de 1885. Il y a au total plus de 3 300 hommes et 457 femmes relégués envoyés à « la Nouvelle », surtout à l'île des Pins, Prony ou le Camp Brun de La Ouaménie à Boulouparis.

J’en suis venu à m’intéresser à ce lieu totalement par hasard. Dans le cadre de mes recherches, je suis tombé sur la transcription de l’acte de décès suivant. Il concerne Jacques Barthélémy NARDON, un cousin très éloigné des ascendants de ma femme.

Source : AD91 Décès 1884-1890 cote 4E_3741 pp89-90


En voici les principaux extraits intéressants dans le cadre de mes recherches.
« L’an Mil Huit Cent Quatre-Vingt Sept, le premier Septembre à Neuf heures du matin […] Lesquels nous ont déclaré que le dit jour, à Sept heures du matin, Nardon Jacques Barthélémy, surveillant chef de de première classe, décoré de la médaille militaire, né le quatre février mil huit cent quarante-et-un, à Milly […], fils de Barthélémy et de Marie Marguerite Hervy, marié à Marie Caïs (trois enfants) est décédé à l’Ile Nou. […] »

C’est une grande surprise de retrouver cet homme, parti en Nouvelle-Calédonie. Quand est-il parti ? C’est une interrogation. Il est toujours dans le recensement de 1861. Plus dans celui de 1872 (contrairement à ses parents). Le foyer n’est pas a priori à Milly en 1866. Peut-être dès l’ouverture du bagne en 1864 ? Etonnante destinée en tout cas pour ce fils de cultivateur que de devenir surveillant chef d’un bagne à l’autre bout de la planète. Et que sont devenus sa femme et ses trois enfants ? Le site des Archives Nationales d’Outre-Mer n’a pas d’info pour l’instant en ligne sur l’Ile Nou (les actes présents datent de 1899 à 1907). Il faudra également que je recherche son dossier de médaille militaire.

Source des informations sur le bagne de Nouvelle-Calédonie : Wikipedia

dimanche 14 avril 2013

#ChallengeAZ M comme...Monographie communale

Les monographies communales sont des notices rédigées à partir de la seconde moitié du XIXème siècle et décrivant les communes de France sous leurs différents aspects. Elles ont été généralement rédigées par des curés de campagne encouragés par certains évêques, ou par des instituteurs en réponse à des directives générales du Ministère de l'Instruction Publique qui proposait des formulaires type de quelques pages (source Wikipédia).

La rédaction de ces notices diverge selon les départements. Dans les Hautes-Pyrénées par exemple, les monographies communales ont été rédigées en 1887, à la demande du recteur d’académie de Toulouse, qui organisait la même année une exposition internationale, avec notamment une salle consacrée à l’enseignement.
Cependant, la plupart du temps, les monographies communales ont été réalisées à la toute fin du XIXème siècle, sur demande du Ministère de l’Instruction Publique. A l'occasion de l'Exposition Universelle de Paris en 1900, chaque directeur d'école (ou instituteur) va donc rédiger une monographie sur sa commune afin de dresser un tableau de l'état de l'enseignement primaire.

Ces monographies peuvent être d’une richesse exceptionnelle. Pas tellement en terme de généalogie pure, étant donné que vous trouverez très peu de noms à l’intérieur. Mais elles permettent d’obtenir une image rare d’une commune, qui va nous permettre de pouvoir plus facilement situer le lieu où vivaient nos ancêtres. Tableaux de la physionomie des communes à la fin du XIXème siècle, les monographies nous renseignent sur la situation géographique, la population, l'histoire, la vie économique et bien sûr l'enseignement; elles sont enrichies d'illustrations en noir et en couleurs.

J’ai choisi pour illustrer cet outil la monographie communale de Gironville-sur-Essonne, commune de l’Essonne, dont nous avons déjà parlé, que je suis en train de dépouiller et où ont vécu de nombreux ascendants de ma femme.

Source : Google Maps

Elle est réalisée par l’instituteur Fournelle en septembre 1899. Après un plan de la commune, on débute par la « Partie géographique ».
« […] D’une étendue de 1289 hectares 4 ares 74 centiares, ce territoire affecte à peu près la forme d’un quadrilatère régulier mesurant 6 kilomètres de longueur sur 2 kilomètres et demi de largeur ».
Au détour des descriptions géographiques, on y apprend par exemple que « environ huit cent hectares appartiennent à de grands propriétaires, le reste est partagé entre la moyenne et la petite propriété ».
On y apprend que la principale industrie est la meunerie, avec 4 moulins, « dont deux munis des derniers perfectionnements ».

S’ensuit un « Tableau de la division du territoire communale au point de vue agricole », où l’on apprend que 91% du territoire de la commune est cultivé, principalement en terres labourables et en bois.

Puis vient un tableau comparatif des principales productions agricoles, en 1898 et une moyenne des dix dernières années. En terme de céréales, le blé et l’avoine sont les plus importantes productions.

Commence alors l’esquisse historique, débutant avant notre ère. Sont détaillés notamment
  • Les vestiges des différentes époques. « L’Eglise […] paraît dater du XIIème siècle ».
  • Un descriptif des châteaux de la ville, dont celui qui n’existe plus
  • Une liste des châtelains du château depuis 1601 à 1877
  • Des questions de religion. « Au point du vue du culte, tous les habitants de la commune appartiennent à la religion catholique qu’ils pratiquent de moins en moins ». Suit la liste des desservants depuis 1601 jusqu’à l’écriture du document.

Eglise Saint-Pierre de Gironville-sur-Essonne (source : Topic Topos)

S'ensuivent les parties Finance (très courte) et Instruction Publique, avec histoire de l’école de la commune, liste des instituteurs au XIXème siècle et chronologie des différents travaux y ayant eu lieu. Ensuite une partie Postes et télégraphes.

Finalement la rubrique Avenir probable. « Au point de vue commercial ou industriel, Gironville ne semble pas devoir se développer beaucoup, mais si une halte de chemin de fer y est établi sa population ne pourra que s’accroître. Déjà a séduit plusieurs étrangers qui s’y sont fait construire de jolies habitations ».

Ces monographies sont donc une mine d’information considérable à ne pas négliger dans vos recherches, pour savoir où vivaient vos ancêtres et mieux situer leur commune d’habitation. De nombreux sites d’archives en ligne les mettent à disposition, profitez-en !

vendredi 12 avril 2013

#ChallengeAZ L comme...Louis XIV

Louis XIV est un des derniers régnants (rois, empereurs, etc.) français auquel je me suis intéressé. J'ai pour cela lu "Le règne de Louis XIV", d'Olivier Chaline, que je conseille d'ailleurs fortement.

Portrait de Louis XIV en costume de sacre par Hyacinthe Rigaud (1701). Paris, Musée du Louvre. [Public Domain], via Wikimedia Commons.

Louis-Dieudonné naît le 05/09/1638 à Saint-Germain-en-Laye (alors une des résidences royales). Il est le fils de Louis XIII et d'Anne d'Autriche. Ses grands-parents paternels sont Henri IV et Marie de Medicis. Ses grands-parents maternels sont Philippe III (Roi d'Espagne) et Marguerite d'Autriche-Styrie (Archiduchesse d'Autriche).
Il est ainsi prénommé Dieudonné car, après presque 23 ans de mariage sans enfant, plusieurs fausses couches de la Reine et la mésentente du couple royal, la naissance inattendue de l'héritier du trône est considérée comme un don du ciel.

Et le ciel va d'ailleurs le sauver à deux reprises pendant son enfance. D'une noyade tout d'abord à l'âge de 5 ans. Puis d'une sévère variole en novembre 1647, dont il réchappe miraculeusement.

Louis monte sur le trône en mai 1643, à la mort de son père. Agé de 4 ans et demi, il devient Louis XIV, 64ème roi de France, 44ème roi de Navarre et le 3ème roi Bourbon. Trop jeune pour régner, c'est sa mère, Anne d'Autriche, qui devient régente, avec le Cardinal Mazarin comme Premier Ministre.

Je ne vais pas vous conter le règne de Louis XIV (sous la Régence, puis personnel) : la Fronde, son mariage avec Marie-Thérèse d'Autriche, sa politique étrangère avec les nombreuses guerres contre ses voisins, le développement de la colonisation (Nouvelle-France, Louisiane, Caraïbes, etc.) ou encore la révocation de l'Edit de Nantes, pour ne citer que ces épisodes.

Ce qui est le plus marquant avec le règne de Louis XIV est sa longueur. 72 ans (en comptant la régence), soit le plus long règne d'un monarque en France, le 8ème dans toute l'Europe. Il décède 4 jours avant de fêter son 77ème anniversaire, ce qui n'était pas forcément très fréquent pour l'époque.

Cette longévité a d'ailleurs failli coûter cher à la dynastie des Bourbons, la plupart des héritiers décédant avant le Roi. Son unique fils légitime, le Grand Dauphin, décède en 1711 de la variole. L'aîné de ses trois petits-fils, le Duc de Bourgogne, décède de la rougeole en 1712, avec sa femme et son fils aîné. Le deuxième de ses petits-fils, lors de son accession au trône d'Espagne sous le nom de Philippe V avait dû renoncer (pour lui et ses descendants) à tout droit sur le trône de France, afin de clôturer la Guerre de Succession d'Espagne.


By Basilio (Own work) [Public domain, GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html) or CC-BY-SA-3.0-2.5-2.0-1.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons

En 1712, le dernier dauphin légitime est donc le dernier arrière-petit-fils légitime du roi, qui a survécu à cette rougeole, mais il a 2 ans et reste affaibli par cette maladie, à laquelle il a échappé miraculeusement. Il deviendra Louis XV.

En ce qui concerne nos ancêtres, en tant souvent que journaliers, cultivateurs, ou encore laboureurs ou autres professions "de bas échelle", peu au final étaient au courant de ce qui se passait à la Cour et de la vie du souverain. Des rares exceptions par exemple dans les régions traversées par le Roi quand il rejoint ses troupes à la guerre.

jeudi 11 avril 2013

#ChallengeAZ K comme...Série K des Archives Nationales

Dur dur la lettre K, alors j'ai décidé de m'instruire un peu et de chercher des informations qui pourraient m'intéresser. Etant passionné d'Histoire, je me suis plongé dans les Archives Nationales et j'ai jeté un œil sur la série K.

La série K, appelée Monuments Historiques, regroupe des Archives de l'Ancien Régime. Mais attention, il ne s'agit pas de fonds d'archives, mais des collections de documents formées pendant la Révolution.

Le contenu de la série K a été tiré essentiellement de quatre sources :
  • les dépôts des organismes gouvernementaux et judiciaires ; notamment Maison du Roi, Contrôleur général des finances, Conseil du Roi et Conseil de Lorraine, bureaux du Chancelier, Parlement et Chambre des Comptes
  • les archives du Bureau de la Ville de Paris
  • les archives privées placées sous séquestre, notamment celles des familles des Princes de sang (Orléans, Condé, Conti, Penthièvre, etc.)
  • les chartiers ecclésiastiques, particulièrement ceux de Saint-Denis, Saint-Germain-des-Prés et Longchamp

Plutôt que de faire un inventaire à la Prévert, je vais citer quelques exemples significatifs, qui permettront, je l'espère, à chacun de se faire une idée. De tels documents me laissent rêveur et complètement contemplatif.

La série K
I. Cartons des Rois. Ensemble d'actes royaux, avec par exemple sous Louis XIV la renonciation des ducs de Berry et d'Orléans à la couronne d'Espagne et du roi Philippe V à la couronne de France.

II. Copies de charte. Par exemple copies (XVIè - XVIIè) d'actes concernant l'abbaye de Saint-Denis et Notre-Dame de Paris 860-1671.

III. Comptes. Par exemple inventaire des joyaux, meubles et livres des ducs d'Orléans.

IV. Princes du sang. Par exemple Papiers d'Orléans : succession de la Princesse Palatine.

V. Dignités et offices. Par exemple les dossiers des érections en duchés-pairies et en principautés. 1610-1764

VI. Corps politiques. Par exemple Etats Généraux : délibérations, quelques cahiers, pièces diverses, 1484-1789.

VII. Lois et coutumes. Finance. Commerce. Agriculture. Essentiellement des archives du chancelier, du Contrôle général des finances et du Conseil du Roi.

VIII. Villes et provinces. Principalement des papiers rassemblés des archives du Bureau de la Ville de Paris.

IX. Histoire étrangères, négociations. Notamment Traités divers entre la France et les autres Etats. 1299-1787.

X. Cérémonial. Par exemple Cérémonies publiques. 1372-1792.

XI. Principauté de Montbéliard. Par exemple Généalogies des maisons de Montbéliard et de Wurtemberg et des comtes de Bourgogne, 1557-1778.

XII. Seigneurie de Montperroux. Par exemple Titres de la seigneurie de Montperroux.

XIII. Lois et arrêts.

Si vous souhaitez en savoir plus et vous plonger dans la liste des différents sources et documents, je vous invite à lire le document édité par les Archives Nationales.
http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/fonds/EGF/SA/SAPDF/egfn_k.pdf



#ChallengeAZ J comme Journées Européennes du Patrimoine

C'est en 1984 que Jack Lang, alors Ministre français de la Culture, lance la "Journée portes ouvertes dans les monuments historiques", le troisième dimanche de septembre. Devant le succès de la manifestation, plusieurs pays européens décident dès 1985 d'organiser leurs journées du patrimoine. Et c'est en 1991 que le Conseil Européen institue officiellement les Journées Européennes du Patrimoine.

En 2012, plus de 50 Etats, dans leur très grande majorité Européens, participaient à la manifestation.



Affiche 2012 des Journées Européennes du Patrimoine en France

Les Journées du Patrimoine sont l'occasion pour beaucoup de découvrir, ou de redécouvrir, l'immense patrimoine de notre beau pays. C'est souvent l'opportunité de pouvoir accéder à des lieux d'ordinaire fermés (certains ministères ou la résidence du Président de la République par exemple).

Mais ceci n'est que la face cachée de ces journées. Nos prédécesseurs au cours de la très riche Histoire de la France nous ont laissé tant de magnifiques témoignages architecturaux que chacun peut trouver chaussure à son pied durant tout ce week-end (et c'est plutôt vers ceux-ci que je préfère me tourner personnellement) :

  • églises : plus de 45 000 en France pour quelques ... 36 000 communes
  • anciennes voies de communication
  • parcs et jardins
  • châteaux : il y en aurait plus de 11 000 en France, sans compter très certainement les vestiges de châteaux détruits
  • et beaucoup d'autres trésors

Si je prends l'exemple de ma ville de résidence, Antony dans les hauts-de-Seine, étaient organisées l'an passé les visites de trois églises, de l'ancienne Manufacture Royale de cire, du cimetière, etc. En sachant que ces monuments peuvent très souvent être également visités tout au long de l'année.

Le troisième week-end de septembre, SORTEZ ! Vous apprendrez beaucoup de choses et pourrez découvrir la richesse de monuments qui parfois ne paient pas de mine, mais qui racontent une histoire souvent passionnante...

mercredi 10 avril 2013

#ChallengeAZ I comme...Italien

Une partie de ma branche maternelle est originaire d'Italie. Un de mes arrière-arrière-grand-pères, Battista SIGNORATO, est né le 27/01/1899 à San Bonifacio, dans la province de Vérone.

Source : Google Maps

C'est en récupérant son acte de mariage auprès de la mairie de Saint-Florentin (Yonne) que j'ai obtenu cette information. Il y a épousé Georgette Angeline JEUILLY le 25/01/1932. Et là, on se retrouve bloqué en partie. Comment avancer ? Je ne savais pas trop par où chercher. Et j'ai donc fait quelques recherches sur Internet, notamment dans des bases de données bien connues des généalogistes. Une d'entre elles m'indique qu'il existe un dossier de naturalisation (pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt, tant c'était une évidence).

Quelques recherches plus tard, je trouve l'information suivante : sont conservés sur le site des Archives Nationales de Fontainebleau "tous les dossiers de demande de naturalisation par décret et de réintégration ouverts de 1931 à 1988". Sur son acte de mariage, rien n'est indiqué concernant une éventuelle naturalisation. Je tente donc ma chance et quelques jours plus tard, les Archives Nationales m'indiquent une référence de dossier, à venir consulter sur place, le délai de communicabilité des dossiers étant de 50 ans à compter de la date du décret (ici 1937).

Je me rends donc à Fontainebleau, personne dans la salle de lecture, personnel très accueillant. On m'a même proposé de récupérer les dossiers de naturalisation de la sœur et du frère de mon ancêtre, arrivés en France en même temps que lui.

Ces dossiers contiennent beaucoup d'informations précieuses. On y apprend par exemple que Battista, qui sera francisé en Baptiste, est arrivé en France, à Villeneuve-sur-Yonne (Yonne) le 9 novembre 1922. On y apprend également qu'il avait été mobilisé en 1917 dans l'armée italienne, dans les chasseurs alpins, 6ème bataillon, et qu'il avait ensuite été gendarme jusqu'en 1922. Il indique d'ailleurs avoir quitté son pays parce que son père ne voulait pas signer le 2ème acte d'engagement comme gendarme.

On découvre ses villes de résidence depuis son arrivée en France : Villeneuve-Sur-Yonne de 1922 à 1923, Vireaux de 1923 à 1930, Saint-Florentin de 1933 à 1933 et enfin Germigny à partir de 1933.

Son dossier a apparemment traîné un peu, la demande initiale datant de 1932 et le décret de naturalisation de 1937 (dossier égaré a priori ou demande non parvenue). On peut d'ailleurs y découvrir également différentes lettres appuyant sa demande, notamment du député-maire d'Auxerre, M. Renaitour, auprès du Ministre de la Justice.

Ou celle du maire de Saint-Florentin attestant de sa résidence dans la ville avec sa femme et de "leur conduite qui n'a jamais donné lieu à aucune observation".



Ou encore de l'instituteur qui affirme que "l'enfant Olivier Signorato" fréquente l'école de Germigny.

Autant de documents précieux qui permettent de resituer ces ascendants et de les faire revivre un peu mieux.

mardi 9 avril 2013

#ChallengeAZ H comme...Heureux

Heureux : adj. Qui jouit du bonheur, qui possède ce qui peut le rendre content. C'est la première définition donnée par le Wiktionnaire.

J'aurais pu parler d'Histoire (quand la grande Histoire rencontre l'histoire de nos ancêtres) ou encore des Henri qui jalonne ma généalogie (un AGP maternel pour ma femme, idem pour moi). Mais, et j'ai bien fait, ces thèmes étant déjà abordés par d'autres au final, j'ai plutôt choisi de parler de bonheur et de ce sentiment heureux, que peut nous procurer la généalogie.

Et pourtant, tous les généalogistes le savent bien. Rien n'est jamais facile lorsqu'on effectue ses recherches. Des registres lacunaires, des enfants abandonnés, des recherches à l'étranger, des migrations plus ou moins lointaines, etc.

On se creuse la tête, on demande de l'aide sur les forums spécialisés et les réseaux sociaux, on cherche encore et encore. Et bien non, rien n'y fait, toujours aucune trace de cet acte de mariage qui nous ferait pourtant remonter d'une génération (voire deux, soyons fous). Quant à cet acte de décès récalcitrant, rien non plus en vue. Et là, c'est le désespoir... Si ça continue, la deuxième boîte de Ferrero Rocher va y passer.

Et soudain, au détour d'un registre auquel on n'avait pas pensé ou en fouillant toujours un peu plus (des registres en désordre par exemple), l'acte apparaît, encore plus réel que nature, juste sous nos yeux, et là, c'est carrément le bonheur intense, ce sentiment de félicité, cet heureux moment que vous seul pouvez comprendre (vos amis et votre famille vous trouvent d'ailleurs sûrement un peu fou par moment).

C'est pour ces moments-là aussi qu'on fait de la généalogie, quand soudain arrive le déblocage alors que plus rien ne laissait espérer une issue heureuse. Et alors, vous vous lancez dans la suite, même s'il est déjà minuit et que vos yeux piquent. Vous voulez continuer à faire revivre ces ancêtres qui vous sont si chers et avec lesquels vous avez tissé tant de liens forts après tous ces moments passés avec eux.

Quand vient enfin le moment de vous coucher, vous pouvez vous endormir tranquille et surtout heureux !

lundi 8 avril 2013

#ChallengeAZ G comme...Garde-moulin

Au cours de nos recherches, nous rencontrons souvent des meuniers. Il s'agit fréquemment de lignées, les savoir-faire se transmettant alors de père en fils.J'en ai certains exemples dans mes ascendants, mais ce n'est pas le sujet ici (meunier ne commençant pas par la lettre G et mon M étant déjà réservé ;-)

C'est le terme de garde-moulin qui m'a interpellé. J'ai tout d'abord naturellement pensé à une personne charger de garder un ou plusieurs moulins. Ce qui m'a été confirmé par "Le nouveau dictionnaire de la langue française", daté de 1839 et trouvé grâce à Gallica : GARDE-MOULIN, s. m. celui qui garde un moulin.

J'ai trouvé cette définition un peu succincte et j'ai donc continué mes recherches jusqu'à obtenir plusieurs sources qui indiquaient des compléments.
Un garde-moulin était un ouvrier chargé de seconder le meunier, notamment en veillant sur la mouture pendant que son patron visitait la clientèle et en aidant au rhabillage (Les métiers d'autrefois, via Genealogie.com).

Et ceci nous est confirmé par d'autres recherches, cette fois-ci dans Google Books. On arrive notamment sur le "Manuel du meunier, et du constructeur de moulins à eau et à grains", par César Bucquet, imprimé en 1790. J'en ai tiré quelques extraits, qui nous permettent de mieux situer le quotidien du garde-moulin. J'ai conservé la syntaxe et les caractères originaux.

"Le garde-moulin doit conduire à la fois et fans fortir de place, les trois Gouvernaux du Moulin, favoir l'anche, le bail bled & la trempure ; il doit avoir une main à l'anche pour tâter la mouture & en juger la qualité ; il doit tenir de l'autre main le bail bled & la corde de la trempure ; le bail bled pour donner plus ou moins de bled dans la meule, felon le broyement que l'on veut faire, & la trempure pour alléger ou approcher, c'eft à dire hauffer ou baiffer la meule, felon que la mouture l'exige".

"Lorfque le garde-moulin va à deux airs (NDLA : plus ou moins fort), il élève ou baiffe l'auget par le moyen de deux ficelles, dont l'une fe nomme le bail-bled, pour donner plus de bled fi le moulin va trop vîte, ou pour en diminuer la chûte, fi le moulin va lentement, afin d'alléger les meules ; mais dans tous les cas, il aura grand foin que l'auget ne donne pas fon bled alternativement & par fecouffe".

NDLA : la trempure est une pièce de bois, qui fait l'effet d'une bascule ou d'un levier : il sert à hauffer ou baiffer le palier à volonté (même ouvrage).
NDLA : l'auget est l'extrémité de la trémie d'un moulin par où le grain coule et se distribue sur les meules (source Wikipedia).
NDLA : le bled est l'ancien nom du blé, mais peut également désigner l'ensemble des céréales (source Wikipedia).

samedi 6 avril 2013

#ChallengeAZ F comme...Fleurentine, Frumence et les autres

Il y a deux types de prénoms que j'affectionne plus particulièrement que les autres :

- ceux qui établissent une lignée de père en fils ou de mère en fille, parfois sur 5 ou 6 générations, voire plus
- ceux plus rares, voire totalement inconnus

C'est de ces derniers dont je voudrais parler aujourd'hui (en écho à un article récent sur une Scholastique, que l'auteur me pardonne de ne plus me souvenir de qui il s'agit). Avec la lettre F, on a quelques exemples particuliers.

Faustinien, que je ne connaissais pas dans cette forme masculine (Faustine étant couramment utilisée encore aujourd'hui). On apprend grâce à Wikipédia que Faustinien de Bologne vécut au IVème siècle. Deuxième évêque de Bologne, il souffrit sous le règne de l'Empereur Doclétien.

Filias, pour lequel je n'ai pas trouvé d'explication cohérente. Il pourrait être un dérivé de Philippe ou une déformation (peut-être venant d'un officier d'état civil peu zélé) de Phileas.

Fleurent, qui est probablement une variation de Florent. Il semble exister comme nom de famille en France, mais plus comme prénom. D'après la base des prénoms de Geneanet, il était pourtant plus ou moins courant aux XVIIème et XVIIIème siècles.

Fleurantine (ou Fleurentine, j'ai rencontré les deux formes), pour laquelle je n'ai pas non plus trouvé d'explication (féminisation du dérivé de Florent ci-dessus ?). Idem pour Fraisine que je rencontre pourtant plusieurs fois, ou encore Frazie.

Frumence. Né à Tyr au IVème siècle, il introduisit le christianisme en Ethiopie. D'origine syrienne et de culture grecque, il fut le premier évêque de la ville d'Aksoum (source Wikipédia).

Et vous, quels sont les prénoms les plus "insolites" que vous avez rencontrés ? Et je prends bien sûr les explications que vous pourriez avoir pour les prénoms que je cite.

vendredi 5 avril 2013

#ChallengeAZ E comme...Eplucher les registres

Un peu de méthode pour cette lettre E (ma méthode en tout cas, qui peut convenir ou non à chacun). Commençons par le commencement. Comme la plupart des généalogistes qui cherchent à retrouver leurs racines, j'ai remonté les couples, les branches, jusqu'à un certain moment, où les choses se compliquent un peu (archives manquantes, difficilement lisibles, ...). En faisant ce travail de recherche d'ascendance, je notais bien sûr les informations qui m'intéressaient directement, mais aussi je notais souvent dans un fichier Word les actes qui ne m'intéressaient pas, mais qui concernaient des individus portant un des patronymes que j'étudiais. Comme dit hier pour ma lettre D, j'ai ainsi pu recouper une importante tribu Doré dans le sud 91.

Je me suis cependant rendu compte que je passais à côté de nombreux actes qui, au final, pourraient m'intéresser. En "redescendant" les arbres, je laissais de côté les frères et soeurs des conjoints trouvés, ou les enfants d'un précédent mariage, ou des lointains cousins. Et comme dans beaucoup de petits villages, je trouvais au final au hasard de certaines unions des gens que j'avais croisés auparavant, mais sans les noter car ne portant pas un nom qui m'intéressait.

J'ai alors pris une décision que je ne regrette pas aujourd'hui. Celle de lire les registres en entier et de noter tous les actes qui au final pouvaient m'intéresser, même de très loin. J'en suis à ma 4ème commune du sud Essonne (villes dont j'ai parlé hier).

J'ai cette chance que les patronymes pour lesquels je fais des recherches ne soient pas trop communs. Et surtout, c'est une donnée importante, les communes de ces recherches sont plutôt de petits villages (à quelques exceptions près).

Le seul inconvénient que je vois à cette méthode : elle est fastidieuse et chronophage. En contrepartie, les avantages sont plus importants à mes yeux. J'arrive par exemple sans trop de souci à reconstituer des descendances presque entières à partir d'un couple du début/milieu du XVIIIème. J'ai "à disposition" toutes les données sur les familles alliées aux ancêtres qui m'intéressent, même quand ce sont des alliés lointains. Par exemple sur Geneanet, mes deux patronymes les plus fréquents ne concernent aucun de mes ancêtres directs (ou de ceux de mon épouse). Ce sont uniquement parfois même des alliés de cousins, mais qui sait si un jour je ne retrouverais pas un lien plus proche avec ces familles. Et alors, j'aurais déjà toutes les informations.

Et enfin, ces données sont partagées et elles servent à d'autres. Pour Prunay-sur-Essonne (91) par exemple, je pense avoir intégré dans mon arbre entre 70 et 75% des actes de cette commune. Et ainsi, on reçoit de temps en temps des messages sur Geneanet de gens qui vous remercient car ils ne connaissaient pas toute une branche de leur généalogie, que mes relevés leur ont révélée.

jeudi 4 avril 2013

#ChallengeAZ D comme...Doré

Comme je l'ai déjà dit, j'ai une affection particulière pour les ancêtres de ma femme. Est-ce parce qu'ils sont les premiers sur lesquels j'ai fait des recherches un peu plus approfondies ? Ou alors parce qu'ils changeaient peu de zone géographique (et facilitaient ainsi les recherches) ? Quasiment tous (pour ne pas dire tous) les ascendants paternels de ma femme viennent d'une zone à la croisée des chemins entre Essonne (Buno-Bonnevaux, Gironville-sur-Essonne, Maisse, Milly-la-Forêt, Prunay-sur-Essonne), Loiret (Malesherbes) et Seine-et-Marne (La Chapelle-le-Reine, Nanteau-sur-Essonne, Tousson).

Source : Google Maps

Les Doré ne font pas exception à la règle. Ils apparaissent sur son arbre en 1844, lorsque Joséphine DORE épouse à Milly-la-Forêt (91) Alexandre Dominique NARDON. Joséphine est donc l'arrière-grand-mère d'Ambroise, dont nous avons parlé à la lettre A.



Comme on peut le voir, ils naviguent au gré des mariages entre Buno, Gironville et Boigneville (un cercle d'environ 5/6 kms de diamètre).

je me rappelle avoir été surtout intrigué par Noël Alexandre DORE, marié 3 fois, dont 2 jeunes femmes qui étaient cousines. Sa première épouse est décédée à l'âge de 39 ans, la seconde à l'âge de 32 ans. Au fur et à mesure des actes, on peut noter que la situation de Noël Alexandre semble s'améliorer, passant de manouvrier à laboureur pour finir cultivateur.

En terme de méthode, une fois le couple NARDON / DORE découvert, j'avais noté tous les actes DORE trouvés dans les tables décennales des villes en question et, au fur et à mesure de mes découvertes, j'ai réussi à recouper toutes mes informations et à rattacher tous ces DORE au couple de base Mathieu DORE / Marie MIGNOT.

Je travaille actuellement sur les registres de Gironville, qui me permettront je l'espère prochainement de remonter encore quelques générations.

mercredi 3 avril 2013

#ChallengeAZ C comme...Chasnières

Après deux premières lettres consacrées à la généalogie de ma femme, je m'aventure avec ce C du côté de mes propres ancêtres, récents qui plus est.

Les Chasnières sont un hameau de la commune de Thouarcé (Maine-et-Loire). Ce hameau est a priori plutôt "récent", n'apparaissant pas sur les cartes de Cassini. Aujourd'hui, Google nous aide à le situer.


Source : Google Maps

C'est aux Chasnières que j'ai passé tous mes étés jusqu'à l'âge de 18 ans. Aux Hautes Chasnières pour être précis. Mes grands-parents paternels y avaient une maison, qui doit avoir aujourd'hui 40 ou 50 ans. Je l'ai toujours connue. C'est la maison au centre sur la photo.


A chaque fois que l'école se terminait et que les vacances d'été débutaient, direction Les Chasnières, généralement avec mes parents, qui me déposaient et repartaient ou qui passaient avec moi les 2 ou 3 premières semaines avant de m'y laisser pour le restant des vacances.

Il y avait à l'époque en tout et pour tout 3 maisons aux Chasnières, comme on peut le voir sur la photo. Aujourd'hui, à force de décès et d'héritages, des terrains ont été vendus et le hameau doit compter 6 ou 7 habitations. La bonne nouvelle est que ce sont souvent des couples avec de jeunes enfants, qui redynamisent un peu le hameau. Le bourg n'est pas loin (j'y allais souvent à vélo), avec son supermarché et ses quelques petits commerces. Et Angers n'est qu'à 35/40 minutes en voiture.

Ma grand-mère Annie Thérèse Marie France TROUVE fêtera en juin ses 86 ans et elle vit toujours aux Chasnières, plutôt en forme pour son âge. Elle continue de faire un peu de jardinage et de s'occuper de ses fleurs.

mardi 2 avril 2013

#ChallengeAZ B comme...Blatier

Blatier, mais qu'est-ce que c'est ?
Le dictionnaire de l'Académie Française nous indique que le blatier est celui qui achète du blé pour le revendre, principalement sur les marchés (ou encore un revendeur de blé, de grains). Toujours selon la même source, ce mot nous vient tout droit du XIIIème siècle. Issue de l'ancien français blaetier, dérivé de blaet, diminutif de blé.

C'est Alexandre NARDON qui m'a fait découvrir ce métier. Alexandre est le SOSA 768 de mes enfants (génération 10). Il naît le 29/09/1715 en la paroisse Notre Dame de Milly-la-Forêt (91), fils de René et de Marie MORIN. Le nom de famille de son père est écrit LARDON sur cet acte (comme sur certains autres que j'ai trouvés par la suite).

Source : Archives Essonne en ligne - Milly-la-Forêt 1715-1730 E_depot_009_2E7 p19

Alexandre, comme son père avant lui, sera blatier une grande partie de sa vie. Il s'agit de sa profession lors de la naissance de 5 de ses 6 enfants. Lors de la naissance de son 4ème enfant, il est dit laboureur, tout comme lors de son décès.

Laboureur, une progression sociale ? Pas forcément évident, tant ce terme a une définition qui diffère selon les régions. Un laboureur possède au moins un attelage et est souvent (mais pas tout le temps) propriétaire de sa terre. Il me faudrait approfondir les recherches aux AD pour trouver par exemple l'inventaire après décès d'Alexandre.

Alexandre va en tout cas transmettre son savoir à son dernier fils, Jacques, qui sera blatier une partie de sa vie, avant de devenir cultivateur.

lundi 1 avril 2013

#ChallengeAZ A comme...Ambroise

J'ai hésité avec A comme Arrivée, étant donné que je débute dans la blogosphère généalogique (merci La Gazette des Ancêtres !). Mais j'ai choisi de commencer avec le prénom Ambroise.

Ce prénom est celui du grand-père paternel de ma femme, René Ambroise NARDON. Elle ne l'a pour ainsi dire pas connu (il est décédé alors qu'elle avait à peine plus d'un an). Il est né le 21 avril 1908 à Milly-la-Forêt, dans l'Essonne et est décédé le 15 juillet 1981 à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne).

J'avoue que c'est "à cause" de lui et de sa femme que je travaille beaucoup sur cette branche de la généalogie de ma femme. Je souhaitais réaliser sa généalogie et j'ai donc suivi les voies classiques (actes demandés en mairie, car trop récent pour être sur les archives en ligne) et pour des raisons qui ne s'expliquent pas (enfin, un peu quand même), je me suis passionné pour ce boucher qui finira libraire, ainsi que pour ses ascendants, qui ont eu le mérite (pour le généalogiste du XXIème siècle en tout cas !) de ne bouger que très peu de leurs villes du Gâtinais.

Mais en fait, revenons-y, je me suis surtout intéressé à lui pour une mention marginale sur son acte de naissance. Une mention que beaucoup d'entre nous ont déjà (malheureusement) souvent rencontrée :

"Suivant jugement rendu le 18 mai 1918 par le tribunal civil d'Etampes, la Nation a adopté le mineur NARDON René Ambroise"

A l'époque, je débutais et je n'avais pas les connaissances que j'ai maintenant et je me suis posé la question de savoir ce que ceci signifiait. En fouillant un peu sur Internet, j'ai découvert le magnifique site Mémoire des Hommes. Et j'ai donc trouvé l'acte suivant concernant Camille Dominique NARDON, le père de notre René Ambroise.

Source Mémoire des Hommes

Il est dit tué à l'ennemi, mort pour la France le 25 mai 1915, au Plateau de Notre Dame de Lorette. En tant que passionné d'Histoire (et notamment de la Première Guerre Mondiale), il n'en fallait pas plus pour me lancer dans cette branche que je continue de fouiller avec assiduité !

Et pour boucler la boucle, Ambroise est le 3ème prénom de mon 2ème fils.