jeudi 8 février 2018

Qui est le père de Charlotte Mouturat ?

Plus d'un an que je n'ai pas écrit d'article sur mon blog. Mais le challenge #1J1Ancetre m'incite à m'y remettre. Ce 8 février est l'anniversaire du décès de Delphin MOUTURAT, décédé à Chu, au Tonkin, en 1886. Que faisait-il là-bas ? Il tentait de "pacifier" cette province, obtenue par la France après la guerre avec la Chine, qui s'est terminée en juin 1885 et qui voit la Chine abandonner à la France sa suzeraineté sur l'Annam et le Tonkin. La France étant déjà présente en Cochinchine et au Cambodge, elle crée avec ces différents territoires en 1887 l'Indochine française.

Revenons à nos moutons. Quand on débute sa généalogie, on remonte chacune de ses branches. En étudiant la branche de ma grand-mère maternelle, je remonte facilement jusqu'à Charlotte Camille MOUTURAT, qui est donc mon arrière-arrière-grand-mère.

Sources : recherches personnelles

Vous pouvez la voir sur cette photo. Elle est au centre. Avec à gauche Noémie MERCIER, mon AGM, qui porte dans ses bras sa dernière fille, ma grand-mère. La photo date donc de 1935.

Source : archives familiales

La première trace de Charlotte MOUTURAT se trouve dans les actes de mariage et de naissance de son fils, Henri SALAGNAC. Je cherche donc ensuite l'acte de mariage entre Léonard SALAGNAC et Charlotte MOUTURAT, qui a eu lieu le 07/10/1905 à Paris 13è.

Source : archives de Paris 13M172

Jusqu'ici, rien d'exceptionnel, l'acte nous indique que Charlotte est née à Saint-Florentin (89) le 18/04/1881, fille reconnue de Delphin MOUTURAT (décédé) et de Marie Madeleine MONCHAMP. Bon, une enfant née de parents non mariés, on a déjà vu ça, on est plus ou moins habitué. Sauf que.....

Regardons de plus près ledit acte de naissance de Charlotte Camille MOUTURAT.

Source : archives de l'Yonne 5Mi773/4

Elle est née MONCHAMP, du nom de sa mère. Il y a les mentions marginales "classiques" de son mariage, de son décès, et de la reconnaissance par sa mère en date du 10/05/1881. Et enfin, une mention de reconnaissance et de légitimation, du fait du mariage de sa mère avec ... Gustave MOUTURAT. Ah, ça commence à coincer, ce n'est pas le bon MOUTURAT, pas celui indiqué dans l'acte de mariage de Charlotte en tout cas.

On va donc voir l'acte de mariage en question, entre Gustave MOUTURAT et Marie Madeleine MONCHAMP. en date du 17/11/1886 à Saint-Florentin. Les époux reconnaissent bien un enfant lors de leur mariage, mais pas Charlotte. Ils reconnaissent pour leur fils Maurice Delphin, né en 1883. Et donc toujours pas de trace de Charlotte.

Pourtant, lors de son mariage, elle est bien indiquée reconnue par ses père et mère. Son père étant décédé en 1886 au Tonkin, il nous reste donc une fenêtre de 5 années, pendant lesquelles son père a pu la reconnaître, en sachant que le registre matricule de Delphin MOUTURAT nous indique qu'il est en Afrique du 12 avril au 24 décembre 1883 et qu'il part ensuite au Tonkin jusqu'à son décès en 1886.

Et ce sont finalement les tables décennales de Saint-Florentin qui vont nous donner la solution. On y découvre une reconnaissance de Charlotte Camille MOUTURAT en date du 6 avril 1883. Soit à peine une semaine avant son départ pour l'Afrique !

Source : archives de l'Yonne 5Mi774/1

Delphin MOUTURAT y reconnaît bien sa fille Charlotte Camille, née deux ans plus tôt. Elle n'aura probablement pas de souvenirs de lui, ne l'ayant quasiment pas connu. Avec donc au passage une erreur de l'officier d'état civil de l'époque, qui a inscrit une mention de reconnaissance pour le mauvais enfant.

Pour la petite histoire, Delphin et Gustave MOUTURAT sont frères. Charlotte Camille MOUTURAT a donc été élevée par son oncle, qui entre temps était devenu le mari de sa mère.

jeudi 20 octobre 2016

Un jugement de divorce très parlant

J'ai dernièrement profité d'une visite aux Archives de Paris pour un client pour faire quelques recherches personnelles. Comme vous le savez sûrement, ce sont souvent les cordonniers qui sont les plus mal chaussés ;-)

Je vais vous parler du couple Louis Alphonse LIGNER / Marie BELA. Ils apparaissent à la génération 7 si on part de mes fils, pour moi ce sont mes AAA grands-parents.

Le couple Ligner/Béla
Recherches personnelles

En trouvant leur acte de mariage, en date du 17/12/1881 à Paris 20è, comme c'est le cas parfois, j'ai noté une mention de divorce, mais sans y prêter plus d'attention que cela, les divorces que je trouvais jusqu'ici dans les registres d'état civil étant très peu parlant. Mais cette fois, je me suis dis que j'allais le chercher, entre deux levées aux archives. Et bien m'en a pris, vu la découverte.

Dans le dit jugement de divorce devant le Tribunal de la Seine, en date du 31/12/1900, on en apprend de belles sur Marie BELA. Le divorce est demandé par le sieur LIGNER, qui n'en peux plus (et c'est peu dire) du comportement de son épouse. On le comprend facilement.

Je vous passe les formules juridiques du jugement, passons directement aux attendus. Le sieur LIGNER a des griefs contre son épouse, que le tribunal lui a demandé de prouver.

"Attendu qu'il résulte
des témoignages recueillis que la Dame Lignier s'enivrait journel-
lement et vendait tous les effets du ménage et jusqu'aux portes
du logement  pour acheter des boissons alcooliques ; attendu
que, sans menace de coups, elle envoyait chercher de l'alcool
par ses enfants ; attendu que la Dame Ligner se montrait
constamment en état d'ivresse manifeste sur la voie publique ;
que ces faits constituent au regard de Ligner des
injures graves de nature à justifier la demande de divorce ;
[...] attendu qu'il est dans l'intérêt
des enfants mineurs issus du mariage qu'ils soient confiés à
la garde et aux soins de leur père ; par ces motifs, prononce
le divorce d'entre les époux Ligner avec toutes les conséquences
de droit à la requête et au profit du mari"

Je n'ai pas trouvé (ou cherché, c'est selon) les décès du couple, mais je me demande ce qu'est devenue Marie BELA. Je cherche d'ailleurs aussi ses parents, non mariés à sa naissance, et alors que seul son père l'a reconnu et que la mère n'est pas présente au mariage et que sa fille ne semble plus avoir de nouvelles d'elle.

jeudi 30 juin 2016

#ChallengeAZ - Z comme Z'est la fin

Et oui, c'est la fin du #ChallengeAZ pour cette année. Deuxième participation pour ma part (après 2013) et encore une fois au dernier moment. Avec des articles écrits très souvent au jour le jour ;-)

Mais, ce challenge m'a permis de redonner un coup de boost à mon blog, qui s'était appauvri depuis quelques mois. Il faut que je me tienne maintenant à écrire un ou deux billets minimum par mois, pour faire vivre ce blog.

Du point de vue des articles que j'ai écrits, j'ai profité de ce challenge pour écrire des billets que j'avais en réserve depuis plusieurs mois déjà. Notamment ceux sur les anecdotes que je croise au fil de mes recherches, personnelles ou professionnelles. Mais j'ai également mis à profit le challenge pour commencer à creuser certaines branches laissées presque à l'abandon (les cordonniers sont les plus mal chaussés comme le dit le fameux dicton !). Avec de nombreuses nouvelles recherches en perspective, ce qui est toujours passionnant, notamment sur Louis, cet enfant né de parents inconnus. Ou encore sur la branche patronymique de ma femme.

Merci à tous pour vos commentaires sur le site et vos favoris, mentions et like sur Twitter !

mercredi 29 juin 2016

#ChallengeAZ - Y comme Y a un truc qui cloche à Bonneuil-les-Eaux

Nous voici dans la paroisse de Bonneuil-les-Eaux (60) en 1787. En parcourant les registres, on découvre que quelque chose cloche dans cette paroisse...

Et c'est une des cloches justement, qui a été cassée en mai 1786, alors qu'elle n'avait été baptisée (et donc fondue) qu'en 1766. Qui dit une cloche refondue, dit donc aussi changement de nom pour cette cloche, car nouveaux parrain et marraine. Marie Madeleine Louise Nicole devient donc Marie Elisabeth. C'est plus court et certainement plus simple pour tout le monde ! ;-)

Archives en ligne de l'Oise - Bonneuil-les-Eaux
Registres paroissiaux - 1751-1790 - 1MI/ECA082R2 p696

L'an mil sept cent quatre vingt-sept. La moyenne
cloche des trois qui composent la sonnerie de cette paroisse,
& qui le dix-huitième jour du mois d'août mil sept cent
soixante six, avoit été bénite sous les noms de Marie
Magdeleine Louise Nicole, ayant été cossée le treizième
jour du mois de mai mil sept cent quatre vingt six, et
nouvellement fondüe, du poids de mil cinq cent soixante
dix-sept livres, fut cejourd'hui vingt troisième jour du mois
de juin, benite par moi Prêtre curé de Bonneuil et
dépendances soussigné, sous les noms de Marie-Elizabeth,
qui lui furent imposés par le Sr Pierre-Nicolas-Charles
Petiguy, Seigneur du quartier Grenoy, dit Monplaisir, de cette
paroisse, demeurant à Breteuil de ce diocèse, et par D. Marie-
Elizabeth-Geneviève-Angélique Depeaux, son épouse ; à la
quelle cérémonie étoient présents Messire Basile Adrien
Lefranc, desservant du Prieuré de St Nicolas & Mre Jean
Baptiste Danne, vicaire d'Esquennoy, secours de cette
paroisse, Pierre Antoine Cocuël, ancien chirurgien, marguillier
en charge, et Jean Baptiste De la Vaquerie, marguillier en
second, qui ont signé avec nous.

mardi 28 juin 2016

#ChallengeAZ - X comme les enfants morts-nés

Comme vous le savez peut-être, j'effectue le dépouillement des registres de certaines communes où habitaient mes ancêtres. Je rencontre donc souvent, malheureusement, des enfants morts-nés. Comment faire ? Faut-il les inclure ou non dans nos arbres ?

Pour ma part, j'ai décidé d'inclure ces enfants morts-nés dans mon arbre, sous le prénom X. Tout d'abord pour leur rendre une sorte d'hommage malgré tout. Leur mère les a mis au monde, parfois au prix de sa vie, et même seulement les citer permet de se rappeler d'eux. Ensuite, je pense que les intégrer dans mon arbre permet de mettre en perspective la vie d'un couple. Pourquoi une femme est morte jeune par exemple ? Cela pourrait s'expliquer par un décès en couche. Pourquoi un couple n'a que peu d'enfants ? Plusieurs décès à la naissance peuvent également expliquer cela.

Prenons l'exemple de Jean Mathieu LEJOUR, cultivateur à Buno-Bonnevaux (91), né en 1829 et décédé en 1888. Il est l'un des arrière-petits-fils du Sosa 780 de mes enfants.

Voici une image de sa descendance, tirée d'Heredis.

Descendance de Jean Mathieu Lejour
Recherches personnelles
 
Avec sa première femme Césarine DUCOUP, il a 3 enfants, qui vivront tous jusqu'à l'âge adulte. La 1ère fille sera mère-fille, les deux enfants suivants se marieront.

Lorsque sa femme meurt, il se remarie (même si je n'ai pas trouvé le mariage à ce jour) avec Florentine LUYZARD, de 15 ans sa cadette. Les naissances du couple seront très chaotiques. Un premier enfant naît, mais ne vit que deux mois. Ensuite, Florentine donnera naissance à 7 autres enfants, malheureusement tous morts-nés. On se rend compte que, si on n'avait pas indiqué les enfants morts-nés, on aurait pu croire que le couple n'avait eu qu'un seul enfant. Alors qu'il en a eu 8 au total, malgré le triste destin de 7 d'entre eux.

lundi 27 juin 2016

#ChallengeAZ - W comme Why (ou la découverte d'un trésor)

C'est vrai ça, pourquoi la généalogie ? C'est une des premières questions qu'un ami pose à un autre ami, qui vient de lui dire qu'il fait de la généalogie ? "Ah bon, de la généalogie ? Mais pourquoi ? "
Une célèbre pub avait répondu : "PARCE QUEEEEEEE". Pour ma part, l'explication est toute autre.

Jusqu'à mes 18 ans, je passais quasiment toutes mes grandes vacances chez mes grands-parents paternels, dans le Maine-et-Loire. Quand vous êtes jeune enfant, ça passe sans souci. Quand vous êtes un ado, c'est plus compliqué. Disons que vous vous ennuyez ferme ! Un jour, je vois sur le bureau de la maison un livre format A4 intitulé "Racines" et sous-titré "à Grand-Père Jacques Davy".

Collection personnelle

J'interroge alors ma grand-mère, qui me dit que c'est un livre sur la généalogie de la famille, écrit pour un cousin éloigné. La quoi ?? Généalogie ? Jamais entendu parler. Bref, je commence à feuilleter le dit livre, rempli de tableaux, de noms et d'actes. Et je me prends au jeu, petit à petit. Et on voit où j'en suis maintenant, complètement accroc, en faisant même mon métier. Un long chemin depuis ce jour.

L'auteur du livre est donc un des petits-fils de Jacques Davy, le dit Jacques Davy étant le frère de mon arrière-arrière-grand-père. Une fois dans le chaudron de la généalogie, j'ai bien sûr demandé à ma grand-mère de pouvoir faire une copie de ce livre, que j'ai donc chez moi. J'en épluche les informations au fur et à mesure, souvent pour vérifier des données, car non, je n'ai pas recopié bêtement ce qui y était écrit. Je fais les recherches moi-même. Même si paradoxalement, mes branches paternelles sont celles qui sont les moins fournies dans mon arbre.

Bien sûr, ce livre est indispensable pour toutes les informations qu'il contient sur mes ancêtres, mais il contient également beaucoup d'informations sur les descendants de toutes ces personnes présentes dans le livre. Et il raconte aussi certaines anecdotes. Concernant mes ancêtres directs, on notera par exemple celle concernant mon AAAGM, Christine Potentienne LAMOUREUX, qui aurait fait élever, en l'honneur de son fils Louis Philippe décédé pendant la guerre de 1870, la croix qui s'élève à l'intersection de la route de Faye-d'Anjou et du chemin qui descend aux Chasnières. Il faudrait que j'interroge ma grand-mère, pour pouvoir situer cette croix.

samedi 25 juin 2016

#ChallengeAZ - V comme Violence

Nous voici revenu à Maisse (91), pendant la période de la Révolution, en l'an XI. Napoléon est déjà Consul à vie et sera bientôt sacré Empereur.

Au fil de mes "épluchages" des registres de cette commune, je suis tombé sur l'acte de décès de Jean Jacques Delafosse. Rien de plus normal me direz-vous, que de trouver un acte de décès dans les registres d'état civil.

Celui-ci m'a interpellé.

"Suivant et ainsy qu'il résulte du procès verbal
dressé par le Capitaine Gillot magistrat de sureté de
l'arrondissement d'Etampes cejourd'huy vingt neuf
thermidor  l'an onze de la republique, que Jean
Jacques Delafosse ancien notaire a Maisse est décédé
de mort violente dans la nuit dernière, ainsy qu'il
est plus au long énoncé audit procès verbal duquel
a été extrait ce que dessus signé Gillot avec
paraphe"

L'acte suivant concerne le décès de sa femme, Marie Jeanne Faltin, également "décédée de mort violente".

Allons bon, voyons donc cet extrait du procès verbal dressé par le sieur Gillot.

Archives en ligne de l'Essonne - Maisse
Registres d'état civil - 4E_1875 - p34

Du procès verbal dressé par nous,
soussigné, Magistrat de sureté de l'arrondissement
d'Etampes, cejourd'hui vingt neuf thermidor
l'an onze de la république, il conste que jean
jacques Delafosse, ancien notaire à Maisse,
âgé de soixante dix neuf à quatre vingt ans,
et Marie jeanne faltin, sa femme, agée de
soixante dix sept à soixante dix huit
ans, sont décedés, de mort violente,
dans la nuit derniere, ainsi qu'il est
plus au long énoncé aud. procès verbal
duquel a été extrait ce que dessus.

Bref, nous n'en saurons plus ici. Il faut de toute façon que je me rende prochainement aux archives de l'Essonne, dans ce magnifique cadre du Château de Chamarande. J'en profiterai pour essayer de trouver ce procès-verbal. Mais bon, a priori, deux époux décédés d'une mort violente, en pleine nuit, il y a peu de doute sur le caractère criminel de cette affaire. Peut-être une tentative de vol à domicile qui aurait mal tournée ? Je vous en dirais plus bientôt si j'arrive à mettre la main sur ce procès-verbal.

vendredi 24 juin 2016

#ChallengeAZ - U comme Un + deux = trois

Il nous arrive de rencontrer des naissances de triplés dans les registres que nous feuilletons. Malheureusement, au XVIIIème siècle, il n'y a bien sûr pas de suivi de grossesse comme aujourd'hui. Souvent, la femme ne sait pas qu'elle attend plusieurs enfants. Autant dire que, le jour où les bébés naissent, ça doit souvent être la panique quand la sage-femme se rend compte qu'il y a plusieurs enfants à mettre au monde. Des bébés qui naissent très souvent bien avant terme et qui, dans les conditions de l'époque, n'ont que très peu de chances de survie, pour ne pas dire aucune.

Nous voici à Esquennoy, dans l'Oise, en 1751. Le 25 novembre, Elisabeth BERENGER, la femme de Nicolas BAUDRIS, met au monde des triplés qui, en plus de l'ondoiement à domicile, auront le temps d'être baptisés à l'église. Malheureusement, l'acte qui suit les actes de baptême est l'acte de sépulture des trois enfants. Leurs prénoms : Marie Anne Cécile, Marie Catherine et Marie Elisabeth.

Archives en ligne de l'Oise - Esquennoy
Registres paroissiaux 1751-1761 - 3E221/3 - pp9/10

mercredi 22 juin 2016

#ChallengeAZ - T comme Testament dans les registres paroissiaux

Retour à Buno-Bonnevaux, dans le sud de l'Essonne. Les registres n'étant pas en ligne avant 1716, je suis allé directement les consulter en mairie. Avec des registres en très bon état, réparés, reliés comme neuf. Un plaisir pour tout généalogiste.

Je tourne donc les pages, à la recherche des actes qui peuvent m'intéresser, soit à peu près tous ;-). En feuilletant le registre, entre deux actes de 1692, se trouve ... un testament !

C'est toujours une bonne surprise de retrouver un testament, surtout quand il est inséré dans les registres paroissiaux, et surtout avec des registres aussi anciens. La femme en question, Anne CATHELIN, est en très mauvaise santé et sur le point de décéder (son acte de décès se trouve d'ailleurs deux ou trois pages plus loin sur le registre). Elle va donc dicter son testament directement au curé, de peur qu'il ne soit trop tard ensuite. C'est la raison pour laquelle ce testament apparaît dans les registres paroissiaux.

Il faut savoir qu'Anne Cathelin et son époux Etienne Gaillard ont laissé un nombre très important de descendants dans les communes de Buno-Bonnevaux, Gironville-sur-Essonne ou encore Prunay-sur-Essonne. Entre 1660 et 1905, plus de 420 personnes nées dans les dites communes ont ce couple comme ancêtres communs.

Je vous en transcris quelques extraits et vous mets l'intégral du testament en question.

Fut présente en sa personne Anne Cathelin demeurante
a Buno estant au lit malade néant moins saine d'esprit,
memoire et entendement ainsy qu'il est apparu a moy curé
du dit lieu soussigné et aux tesmoins cy apres nommés. Laquelle
considerant qu'il nest rien de plus certain que la mort, et rien de
plus incertain que l'heure d'icelle, a voulu faire son testament
et ordonnance de derniere volonté qu'elle a dicté et nommé a
moy curé dudit Buno en la maniere qu'il sensuit.
Premierement recommande son ame à Dieu, a la Glorieuse
Vierge Marie, a St Michel, son ange gardien, Ste Anne, St
Leger et a tous les Saints qu'elle prie estre ses intercesseurs
envers Dieu
Item veut la dite testatrice qu'apres son deuil son corps soit
inhumé dans la sepulture d'Etienne Gaillard son mary
et qu'un service soit celebré ainsy qu'il plaira a Louis
Lespicier son gendre
[...]
 Archives communales - Buno-Bonnevaux (91)
Registres paroissiaux 1674-1710

mardi 21 juin 2016

#ChallengeAZ - S comme Situation géographique

Quand on fait de la généalogie, on cherche à savoir d'où viennent nos ancêtres, où ils vivaient, où ils sont nés. Quand je remets un dossier de recherche à un client, en plus des données d'état civil, de l'arbre, et d'autres documents divers, je lui donne aussi une cartographie.

Cette cartographie des naissances est à mon avis essentielle. Elle permet déjà de mieux se repérer dans l'espace. Tout le monde n'est pas forcément un as de la géographie et des départements ! Ensuite, elle va surtout cartographier l'évolution des lieux de naissance selon les générations. Nos ancêtres voyageaient peu, c'est une généralité souvent admise. A tort ou à raison, c'est un autre débat. Mais cette cartographie permet justement de faire un point sur ce sujet. Au fil des générations, on identifie alors les principaux foyers géographiques de nos ancêtres.

En voici l'exemple pour les ancêtres de mes enfants. Je vais juste vous montrer les 4ème et 5ème générations, mais l'éparpillement géographique est assez éloquent, visuellement parlant.
On a à la 4ème génération 5 départements représentés. En passant à la génération suivante, on a déjà 9 départements. L'éparpillement s'enclenche, ce qui est d'autant plus normal avec des ancêtres nés à Paris.

Répartition géographique des naissances 4ème génération
Recherches personnelles


Répartition géographique des naissances 5ème génération
Recherches personnelles